Les chefs des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) ont fait part samedi de leur inquiétude face à la crise politique prolongée en Guinée-Bissau, malgré les multiples opportunités offertes aux principaux acteurs politiques pour parvenir à un accord consensuel.
Dans un communiqué conjoint, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, ont dénoncé les actions entreprises “par ceux qui cherchent à faire obstacle et à empêcher le règlement de la crise” dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ils ont condamné les mesures prises récemment par les autorités pour empêcher le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) de convoquer et de tenir son congrès. MM. Guterres et Mahamat ont demandé à toutes les autorités compétentes d’adhérer strictement au droit international relatif aux droits de l’Homme et au droit humanitaire.
Dans leur communiqué, le secrétaire général des Nations Unies et le président de la Commission de l’UA ont pleinement approuvé les récentes décisions prises par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la Guinée-Bissau en marge du sommet de l’UA à Addis Abéba, en Ethiopie, le 27 janvier.
Les chefs de l’ONU et de l’UA ont également réitéré leur soutien à la centralité de l’accord de Conakry qui prévoit, entre autres, la nomination d’un Premier ministre consensuel. Ils ont appelé les principaux acteurs politiques à appliquer fidèlement et de toute urgence cet accord, ainsi que la feuille de route de la CEDEAO à laquelle ils ont tous adhéré.