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Loi de programmation militaire: L’Etat recouvre des milliards de F CFA

Plusieurs dizaines de milliards de F CFA ont été recouvrées par le trésor public. Ce pactole provient de l’audit de la Loi d’Orientation et de Programmation militaire (Lopmi), lancé en septembre dernier par le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

 

 

Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, dans le cadre de la lutte contre la corruption, a mis en place une commission d’audit au mois de septembre 2021 pour la traçabilité de la Lopmi. Une commission pilotée par un expert-comptable chevronné. Dans la foulée, en octobre, une liste de plus de 100 opérateurs économiques a été remise au Procureur de la République près le tribunal de la Commune III en charge du Pôle économique et financier de Bamako. Cette liste ne concernait pas que les fournisseurs d’équipements militaires. Il y avait les noms de sociétés de prestation de service, de vente de produits alimentaires, d’hydrocarbures, entre autres.

Celles d’entre celles-ci qui ont été épinglées par le procureur anti-corruption Ousmane Fati avaient été sommées de présenter certaines pièces dont la copie de leurs contrats, des quitus fiscaux, etc. Certaines d’entre elles ont été contraintes de rembourser le prix de leurs forfaitures. Cette pédagogie qui vise à payer l’argent plutôt que de se soumettre à une procédure judiciaire a été conseillée par le comité d’audit. La stratégie s’est avérée payante. A ce jour, ce sont des dizaines de milliards de F CFA qui sont allées dans les caisses de l’Etat. « Un mauvais arrangement vaut qu’un bon procès », a-t-on coutume de dire.

La Loi d’Orientation et de Programmation militaire a été initiée en 2015 par le Président IBK. Pour un budget de 1230 milliards de F CFA sur 5 ans, la Lopmi a pour objectif essentiel l’équipement, le recrutement, la formation, entre autres, dans l’armée malienne pour la mettre à hauteur de mission. Mais les budgets dégagés pour sa première et deuxième année n’ont pas été judicieusement dépensés. Surtout au niveau des équipements militaires, il y a eu des surfacturations, des marchés attribués, payés et non livrés, des indélicatesses avec le fisc, etc.

Abdrahamane Dicko

SourceMali Tribune

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