Comme j’ai eu à l’expliquer dans mes précédentes publications, le fond dont la gestion incrimine le Président des Producteurs de coton Bakary Togola provient du compte de la CMDT qui seraient logé à la BIM SA. Il l’appelle le fond de stabilisation qui est de 40 milliards par an. Ce fond est tiré des bénéfices de la vente du coton et est une forme de fond de garantie en cas de chute du prix coton sur le marché international pour permettre de stabiliser le prix auprès des paysans. C’est pour éviter de démotiver les cotoncultreurs qui sont habitués à un prix fixe et qui n’ont que faire des hausses et chutes des prix sur les marchés internationaux.
Alors quand le prix du marché est stable ou en hausse, que fait on de ce fond ? Dort-il dans les comptes de la CMDT ?
Cela dit, les 15% de ce fond appelés RISTOURNES qui sont versés par le PDG de la CMDT à l’UN-SCPC que dirige Bakary Togola correspondant à environ 1 milliards 500 millions de francs C.F.A par an. C’est le cumul sur 6 ans qui fait 9,5 milliards de FCFA que Bakary Togola doit justifier au pôle économique et financier.
Mais comment le PDG de la CMDT qui est le gestionnaire du fond de stabilisation a pu continuer à verser à Bakary Togola les RISTOURNES pendant que les premiers fonds alloués ne sont pas justifiés ? La bonne gestion et l’orthodoxie financière recommanderaient à Baba Berthe de ne plus verser un second fond tant que le premier n’est pas justifié. Mais lui et ses prédécesseurs ont continué à verser l’argent dans le compte de l’union des cotoncultreurs à la BNDA.
Alors questions: Pourquoi les PDG, de Modibo Kone à Baba Berthe passant par Kalifa Sanogo qui se sont succédés à la tête de la CMDT de 2013 à nos jours ont pu continuer à verser les RISTOURNES à l’UN-SCPC sans justifications préalables ? Sont-ils parmis les 6 autres suspects à poursuivre annoncés par le procureur Kassogué lors de sa dernière conférence de presse ?
Quel rôle ont-ils joués dans ces supposés détournements ?
C’est à cela que les enquêteurs du pôle économique et financier de Bamako devraient logiquement s’intéresser à commencer par Baba Berthe et tous les autres anciens PDG de cette période devraient normalement défiler devant Mamadou Kassogué et ses collègues.
C’est dire que ce premier feuilleton risque d’être long si le réalisateur Malick Coulibaly et son metteur en scène Mamadou Kassogué, en “phase avec l’en haut” ne baclent pas sciemment la belle série qui passionne déjà l’opinion nationale et internationale.
A suivre
Seydou Oumar Traoré,journaliste radio djékafo