A la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg), a eu lieu, le samedi 11 Octobre 2014, la cérémonie de présentation du nouveau livre du Professeur Abdoulaye Diarra, non moins le Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb). Elle a enregistré la présence du représentant du Premier ministre, Naffét Keita ; le représentant du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Drissa Diakité ; les Recteurs, les Doyens, les étudiants, les experts ainsi que des invités remarquables.
D’entre de jeu, le représentant du Premier ministre, Naffét Keita, a remercié l’auteur pour ce nouvel ouvrage intitulé « La gauche française et l’Afrique subsaharienne », lequel analyse l’évolution historico-institutionnelle et des relations, depuis l’après-guerre, des positions des partis politiques français de gauche, dans l’opposition ou au pouvoir, sur la colonisation et la politique étrangère française en Afrique subsaharienne contemporaine et plus particulièrement aux engagements miliaires français récents au Mali, puis en Centrafrique. « Le premier ministre vous invite donc, vous et vos collègues Enseignants et Chercheurs du Mali à vous y inscrire et à vous engager dans ce challenge. Le résultat sera radieux pour l’avenir de notre pays», a dit Naffét Keita.
Ce nouvel ouvrage de Professeur Abdoulaye Diarra embrasse une période qui débute avec l’entreprise coloniale, dans les années 1880, et traverse tout le XX siècle, marqué en son milieu par la décolonisation et la mise en route des processus d’indépendance. Après un rappel de la pensée socialiste européenne au début du XXe siècle, le livre revient sur les idées et les pratiques de la gauche française (Sfio, Parti Communiste, Parti socialiste unifié) face à la décolonisation de l’Afrique. Au travers des débats qui positionnent les uns et les autres, le lecteur retrouvera les noms des acteurs qui s’imposeront : Jean Jaurès, Léon Blum, Guy Mollet, François Mitterrand, Michel Rocard…
Dans sa dernière partie, l’ouvrage traite de l’abolition de l’apartheid en Afrique du Sud, de la fin des Blocs et de la guerre froide, de l’avènement de nouvelles relations internationales et d’une certaine évolution de la pensée de la gauche concernant l’Afrique. La suppression du ministre de la Coopération en 1998 sous Lionel Jospin en sera un signe. Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir et son engagement au Mali, puis en Centrafrique, ce sont de nouvelles initiatives qui engagent les socialistes français.
A retenir que, en bref, Professeur Abdoulaye Diarra, était membre de la Cour constitutionnelle du Mali (1994-2008) et expert de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), il est diplômé de l’Université Paris X Nanterre (doctorat d’Etat) et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a écrit de nombreux articles sur l’évolution de la vie politique du Mali et sur les processus de démocratisation dans les pays francophones d’Afrique noire. Et, il est aujourd’hui Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb).
Seydou Karamoko KONE