Richesses et risques environnementaux La Namibie, le Zimbabwe, le Mali, la RDC, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Mozambique et Madagascar sont entre autres les pays africains qui détiennent du lithium et dans lesquels 25 projets ont été répertoriés.
À l’heure actuelle, la seule mine de lithium en phase de production sur le continent est celle de Bikita, au Zimbabwe, même si plusieurs autres projets en sont à des stades très avancés en RDC et au Mali. Bien que l’exploitation du lithium en Afrique puisse se révéler très profitable sur le plan financier pour les compagnies minières, et ipso facto pour les caisses publiques, il faut noter qu’elle n’est pas exempte de conséquences sur l’environnement.
En Amérique du Sud, où le lithium est principalement extrait de saumures salées comme au Chili ou en Bolivie, les opérations d’exploitation sont dévastatrices pour l’écosystème et ce à plusieurs égards. En plus d’augmenter, entre autres, les émissions de gaz à effet de serre et de détruire des terres fertiles, l’extraction du lithium appauvrit les nappes phréatiques. Selon l’Institute for Energy Research (IER), l’extraction d’une tonne de lithium consomme environ 2 millions de litre d’eau.
Cette situation accentue la sécheresse, ce qui est préjudiciable pour la faune et la flore mais également pour l’approvisionnement en eau des populations locales. Sans compter que les quelques sources qui subsistent sont polluées par les déchets miniers. Si en Afrique le lithium est principalement extrait des roches dures sous forme de spodumène, l’impact environnemental reste important.
L’extraction du minerai se fait en dynamitant le sol puis en creusant des puits miniers de quelques centaines de mètres de profondeur. Une fois le minerai extrait, il doit être transporté à l’usine de concentration afin d’être débarrassé des stériles. Les conséquences de ce processus sur l’environnement vont de la pollution du sol à celle des eaux et de l’air.
Source : Journal d’Abidjan