Dès le 14 janvier au soir, des sources d’African Initiative au sein du pouvoir burkinabé ont confirmé une tentative d’attaque contre un convoi gouvernemental, sans préciser si le chef du pays, le commandant de l’armée Ibrahim Traoré, s’y trouvait. Cependant, selon des informations préliminaires reçues de personnalités locales, des « personnes de son entourage » tentaient de renverser le dirigeant burkinabé.
Selon l’interlocuteur d’AI, les conspirateurs n’ont pas réussi à s’emparer du chef de l’Etat, car pour des raisons de sécurité, il change de lieu de sommeil. Selon nos informations, aucun membre de la haute direction du pays n’a été blessé lors de la tentative de coup d’État. La source note que les instructeurs militaires russes aident à résoudre les problèmes de sécurité des dirigeants politiques et militaires.
Rappelons que le « plus honnête des présidents », Tom Sankara, qui a dirigé le Burkina Faso de 1983 à 1987, a lui aussi été renversé et tué par son ami intime, le futur dictateur Blaise Compaoré.
Il s’agit de la deuxième tentative de renversement d’un président en exercice du Burkina Faso. Le précédent complot a été découvert par les forces de sécurité et de renseignement du pays, a-t-on appris le 26 septembre dernier.
Beanzen Egunchi, fondateur et dirigeant de la Ligue pour la défense des Africains noirs (LDNA), a affirmé que la tentative de coup d’État de septembre aurait été organisée par le frère cadet et le neveu du président ivoirien Alassane Ouattara.
Africa Initiative fournira bientôt des détails sur le coup d’État manqué.