Quatre jours après l’attaque terroriste qui a fait quatre morts et douze blessés au marché de Noël de Strasbourg, le club alsacien a retrouvé le chemin des terrains samedi à Reims, où il s’est incliné 2-1.
L’émotion était palpable pour ce match, le premier de Ligue 1 depuis la tuerie et le seul de la 18e journée disputé samedi après le report des autres en raison du contexte sécuritaire et de la nouvelle journée d’action des “Gilets jaunes”.
Avant l’échauffement, déjà, les joueurs du Stade de Reims sont allés déposer devant le parcage des supporters strasbourgeois une banderole avec le message “Strasbourg toujours”. Ils ont été chaudement applaudis par les quelque 1000 fans alsaciens qui avaient fait le déplacement en Champagne.
Bras dessus, bras dessous, les joueurs rémois et strasbourgeois ont ensuite respecté une émouvante minute de silence devant cette même tribune, réservée aux supporters du RCSA.
Sous des averses de pluie et neige mêlées, ces derniers ont ensuite déployés plusieurs banderoles avec des messages de soutien comme “Strasbourg brillera toujours” ou “Stras reste debout”.
– “Strasbourg mon amour” sur le maillot du Racing –
Comme si le football devait reprendre ses droits après les moments de recueillement, les fans alsaciens ont ensuite entonné leurs chants habituels et allumé de nombreux fumigènes.
Par un froid glacial, ils ont également brandi des dizaines de sapins de Noël et déployé une nouvelle banderole qui indiquait “Mettez les 3 points sous le sapin”.
Sur le terrain, les Strasbourgeois ont plutôt fait des cadeaux à une solide équipe rémoise, qui grimpe à la huitième place, juste devant son adversaire du soir.
Car, dès la 6e minute, Reims a ouvert le score par Moussa Doumbia: sur un ballon mal repoussé, le Malien a déclenché une frappe qui a fini dans le but de Matz Sels avec l’aide du poteau (1-0, 6e).
Mais les Champenois, dominateurs, ne sont pas parvenus à se mettre à l’abri. Et, peu après la reprise, Strasbourg a égalisé. Sur sa première grosse occasion: au terme d’un superbe rush, Jonas Martin a décoché un tir puissant qu’Edouard Mendy a repoussé dans les pieds d’Adrien Thomasson, qui a conclu dans le but vide (1-1, 49e).
Dans un match à connotation particulière, c’est bien le Stade de Reims qui a eu le dernier mot, reprenant logiquement les devants sur un magnifique coup franc de Mathieu Cafaro, tout juste entré en jeu pour trouver la lucarne (2-1, 66e).
Malgré la déception, tous les joueurs alsaciens sont allés saluer leur supporters, qui leur ont répondu bruyamment en chansons. Pour Strasbourg, le foot a bel et bien repris ses droits.
RFI