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Licenciement abusif à la société G4S : 556 agents interpellent les autorités

Le Comité syndical du Groupe de sécurité (G4S) a animé ce dimanche 21 mars 2021 une conférence de presse sur la situation de 556 travailleurs licenciés sans droit pour fait de grève depuis janvier 2018, au niveau de ladite société. L’objectif de cette rencontre avec les hommes de médias était d’attirer l’attention des autorités de la Transition sur l’affaire pendante devant la justice depuis plusieurs années alors que les victimes souffrent le martyr dans l’indifférence générale.

 

Cette conférence de presse qui a eu lieu au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), était animée par le secrétaire général du Comité syndical du G4S, Mamadou Sidibé, qui avait à ses côtés son adjoint, Cheickné Konaté, ainsi que plusieurs victimes.

Selon Mamadou Sidibé, c’est à la suite d’un mot d’ordre de grève du Comité observé en décembre 2017 que plus de 556 travailleurs ont été licenciés le mois suivant. Pour justifier son acte, la société a avancé le motif de faute grave. Mais pour le Comité syndical, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la direction qui n’a pas apprécié la grève a décidé de se venger de tous ceux qui avaient suivi le mot d’ordre du Comité syndical.

Pour ce faire, la direction a d’abord procédé au licenciement d’une première vague de 313 agents dont 11 membres du Comité syndical, le 19 janvier 2018, suivi d’une seconde vague de 194 agents au cours du même mois. Face à cette situation, le Comité syndical a porté l’affaire devant les tribunaux.  Aujourd’hui, l’affaire est en rabat devant la Cour suprême et une audience est attendue dans les jours à venir au niveau de cette juridiction. Ainsi, après plusieurs feuilletons judiciaires sans dénouement, les responsables du Comité syndical ont sollicité l’implication des autorités de la Transition.

Ils lancent un appel au CNT, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux syndicats de la magistrature (SAM, SYLIMA), aux organisations de la société civile, ainsi qu’à toutes les bonnes volontés pour les secourir dans ce drame social. « Nous lançons un appel, sinon un cri de cœur, à l’endroit de toutes les forces vives de la nation : les autorités de la Transition, le Comité Exécutif National de la Confédération Nationale des Travailleurs du Mali (CSTM), le Conseil National de la Transiton (CNT), la Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH), les Organisations de la Société Civile (OSC), les Syndicats de la Magistrature et le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) de venir en aide à ce groupe de travailleurs au nombre 556 personnes licenciées abusivement par une société multinationale dénommée G4S de droit Sud-Africain, pour motif de grève. Alors que si on ne se trompe pas, la grève est un droit et une loi constitutionnelle pour les travailleurs maliens », a indiqué Cheickné Konaté, secrétaire général adjoint du Comité syndical.

Selon lui, le G4S est en complicité avec certaines sociétés maliennes qui seraient en train de chercher à prendre les rênes de la société. Il ressort de ses explications que quand l’employeur a soumis l’avis de licenciement au directeur régional du travail du District de Bamako, ce dernier a rejeté le motif. Mais malgré tout, la société G4S-Mali et ses actionnaires maliens ont outrepassé cette décision en qualifiant la grève de faute lourde et ont licencié 556 travailleurs.

A O

Source : Ziré

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