Le secrétaire général des Nations Unies, appelle tous les pays à respecter l’embargo imposé à la Libye sur les armes.
L’appel lundi d’Antonio Guterres intervient à la veille de l’approbation unanime par le Conseil de sécurité des Nations Unies, d’une résolution autorisant l’inspection des navires en haute mer à destination ou en provenance de la Libye pendant un an supplémentaire pour faire respecter cet embargo.
Une résolution en ce sens a été adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité. Membres non-permanents, l’Afrique du Sud et la Belgique ont déploré que des armes continuent d’arriver en Libye “par voie maritime et terrestre”.
“Si les moyens maritimes de l’opération ont été suspendus temporairement, l’opération Sophia a recentré son action et demeure active pour mettre en oeuvre” (…) et par “ses moyens aériens pour recueillir du renseignement et des informations nécessaires au maintien de l’embargo sur les armes”
Lancée en 2015 à l’origine pour lutter contre les réseaux de passeurs, le mandat de l’opération militaire européenne avait été prolongé fin mars par l’Union européenne de six mois jusqu’au 30 septembre 2019. Mais avec une “suspension temporaire du déploiement des moyens navals de l’opération” en raison du refus de l’Italie, qui commande Sophia, de laisser débarquer dans ses ports les migrants recueillis en mer.
Des experts des Nations Unies chargé de veiller au respect de l’embargo sur les armes, des pays et des organisations régionales “ont tous signalé des transferts illicites d’armes à destination et en provenance de Libye”, a déclaré M. Guteress.
Depuis le lancement début avril d’une offensive du maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de Tripoli, plusieurs arrivées d’armes ont été signalées, entre autres du matériel de fabrication turque et jordanienne au profit des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Des pays tels que l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte ont été accusés de fournir des armes au général Khalifa Haftar, dont les forces de l’Armée nationale libyenne ont commencé à avancer sur Tripoli, siège du gouvernement d’accord national reconnu par les Nations Unies en avril.
AFP