Il y a deux ans jour pour jour, la révolution libyenne touchait à sa fin avec la mort de Mouammar Kadhafi. Trois jours après son décès, le Conseil national de transition annonçait la libération du pays. Deux ans plus tard, la situation ne s’est toujours pas stabilisée et certains regrettent la sécurité qui régnait sous l’ancien régime.
Le 20 octobre 2011, les images du dictateur déchu retrouvé dans une canalisation près de Syrte marquaient les derniers jours du soulèvement contre Mouammar Kadhafi. C’était il y a deux ans. Aujourd’hui, en Libye, de nombreux partisans de la révolution sont amers.
Instabilité, affrontements entre groupes armés, enlèvement du Premier ministre, beaucoup regrettent la sécurité d’avant la révolution. «Avoir la liberté, mais pas de sécurité, à quoi ça sert ?», demandait un père de famille qui songe désormais à envoyer ses enfants à l’étranger.
Les grands chantiers de construction sont à l’abandon, la production de pétrole a diminué de moitié et la fréquence des assassinats ne fait qu’augmenter à Benghazi. Une ambiance morose deux ans après la mort du dictateur. Fin décembre, les Libyens pourraient retourner aux urnes pour élire une Assemblée constituante. Mais nombreux sont ceux pour qui la situation actuelle ne permet pas la tenue d’une telle élection.
Source: RFI