La Direction générale de la sécurité extérieure en France (DGSE) est la seule agence de renseignement a être autorisée à travailler sur le terrain à l’étranger de manière clandestine. L’Elysée, de son côté, est informé quotidiennement, et oriente les décisions via le coordinnateur national du renseignement. Edition spéciale sur RFI, mercredi 30 octobre, de 5h TU à 8h TU ( 6h à 9h, heure de Paris).
Depuis longtemps les services secrets français pistaient les otages d’Arlit. Renseignement auprès d’informateurs locaux, utilisation de photos satellites et d’avions d’écoutes achetés spécialement pour intercepter les conversations des jihadistes.
D’après ce que l’on sait, les otages étaient encore détenus au Mali ces derniers jours, mais de manière séparée dans différentes caches et il a fallu un peu de temps pour les réunir, et préparer leur transfert vers Niamey, la capitale du Niger.
Ils ont été ensuite remis aux autorités françaises via des intermédiaires nigériens après négociations. Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a aidé la France à recupérer ses otages.
« Il n’y pas eu d’assaut, ni de rançon »
« Il n’y pas d’assaut pour tenter de soustraire les otages à leur geôliers. Ils n’ont pas été libérés par la force, et il n’y pas eu non plus de rançon », affirme le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
On rappellera que la dernière opération commando de la DGSE s’était soldée par un échec. C’était en janvier dernier, en Somalie, pour tenter de libérer l’agent français Denis Alex aux mains des shebabs.
La DGSE avait d’ailleurs été marquée par cet échec, et les responsables politiques français en ont certainement tiré les leçons. Pas de prise de risque inutile vis à vis des otages. C’était aussi le maître-mot durant les opérations Panthère dans le nord du Mali il y a 6 mois. Les militaires français avaient alors prudemment fouillé les montagnes de l’Adrar des Ifoghas pour tenter de retrouver les otages … sans succès.
Source : RFI