En dépit des mutations que Bamako a connues, la capitale malienne n’avait jamais affiché le visage d’une ville digne de ce nom. Mais depuis que Mme Sacko Animata Kane, gouverneur de la cité des trois Caïmans, a entrepris une vaste opération de démolition des installations sur lesespaces publics, Bamako commence à respirer et à sortir sa beauté étouffée par desmarchands.
Nommée gouverneur du district de Bamako il ya quelques mois, Mme Sacko Aminata Kane, commissaire principal de police, n’a pas tardé à appliquer les décisions de déguerpissement de la voie publique que ses prédécesseurs ont volontairement mis dans les armoires.
En effet, depuis deux semaines, les bulldozers et les agents de la mairie du district de Bamako, accompagnés d’un important dispositif des forces de l’ordre, détruisent les kiosques, bicoques, hagards et autres installations le long des voies publiques.
Certes, cette libération des espaces publics est dure à supporter surtout pour ceux qui avaient déjà réalisé desinvestissements à coût de millions pour leur petit commerce, mais il est grand temps que les Maliennes et les Maliens comprennent qu’on ne peut pas bâtir une capitale, l’image d’un pays, avec des installations anarchiques qui défigurent le visage de la ville et qui donnent le dégoût à des étrangers après une première visite de revenir pour une deuxième fois. Quoi qu’on dise, elle a déjà donné à Bamako une nouvelle vie et la ville respire à plein poumon, ce qui montre majestueusement sa beauté.
La libération des voies publiques entreprise par le gouverneur du district de Bamako, le commissaire principal,Mme Sacko Aminata Kane, doit être vue sous l’angle de rendre Bamako propre pour qu’elle retrouve son nom d’antan de ville coquette et de ville touristique.
Mais aussi que Bamako soit à l’image de certaines capitales africaines dont le civisme et la discipline deshabitants en ont fait des plus enviées du continent. Parmi ces villes coquettes on peut citer Kigaly, Nairobi, Accra. Et chaque fois que le président IBK est de retour d’une de ces villes, il met l’accent sur la propreté qui les caractérise en tant que capitales.
On constate aussi qu’avec la libération des voies publiques, la circulation est devenue fluide et très fluide au centre ville. Les tronçons sur lesquels on pouvait faire plus de 30 mn avant de se frayer un chemin, sont libres à la grande satisfaction des usagers. Automobilistes, motocyclistes et piétons empruntent chacun sa voie sans injures ni bagarres en pleine circulation.
Ceux qui pensent que cette opération de déguerpissement des espaces publics est liée à l’organisation du sommet Afrique-France que Bamako doit abriter en 2017 se trompent. Ils doivent savoir que notre sécurité hygiénique est de notre devoir et non pour plaire à des gens qui ne sont que de passage dans notre capitale.
Il est temps qu’on change de comportement pour que notre cadre de vie soit propre et agréable à vivre et à l’abrides maladies causées par la non application des règles d’hygiène les plus élémentaires. A cela s’ajoute l’impérieuse nécessité d’un cadre de sécurité à la dimension de notre Capitale.
Yoro SOW
Source: L’Inter de Bamako
