Enlevé depuis le 25 mars dernier, au sortir du village de Koumaïra, dans le cercle de Niafunké, par de présumés djihadistes, l’ancien Chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé a recouvré sa liberté dans la soirée du jeudi 8 octobre dernier. En même temps que lui, l’humanitaire Française, Sophie Petronin, prise en otage depuis plus de 3 ans et deux missionnaires Italiens ont aussi été libérés. Si ces libérations ont été saluées par beaucoup, elles suscitent aussi autant de questions pour d’autres.
Dans un communiqué rendu public, hier dimanche 11 octobre, le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme (MSDH) a déclaré se réjouir de la libération de Soumaïla Cissé, détenu depuis le 25 Mars 2020 par certains groupes terroristes, toujours non identifiés, officiellement. Par la même occasion, les défenseurs de Droits de l’Homme ont félicité la Cellule de crise mise en place par la Primature et tous les acteurs qui ont travaillé sans cesse pour obtenir ce résultat.
Ainsi, le MSDH a relevé apprendre » avec stupéfaction sur les médias nationaux et internationaux la libération de 206 présumés dangereux djihadistes sans aucune forme de procès et condamne avec la plus grande fermeté cette forme de mise en liberté qui n’est pas à encourager pour un pays en quête d’identité judiciaire « . Selon lui, » cet acte bafoue les principes juridiques et fondamentaux des droits de l’homme « .
Cependant, le MSDH, toujours, en quête de vérité et soucieux d’une distribution de justice équitable, se dit » perplexe face à certaines zones d’ombre » et demande à l’État Malien: » d’informer la population malienne sur les véritables conditions de libération de Mr Soumaïla Cissé et de ses compagnons et aussi de confirmer ou d’infirmer la libération de plusieurs dizaines de présumés djihadistes ou le paiement d’une quelconque rançon en contrepartie de la libération des personnes précitées ».
Le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme (MSDH), dirigé par Boubacar N’Djim, a réaffirmé sa ferme volonté de vaincre l’impunité et l’injustice sur toute l’étendue du territoire malien.
Par ailleurs, dans leur ensemble, la classe politique malienne et les organisations de la Société civile se sont réjouies de la libération des mêmes personnes sans autre forme de procès. Ils ont par la même occasion félicité et salué la Cellule de crise mise en place par le gouvernement, les négociateurs et les démarcheurs ainsi que les autorités publiques pour les efforts déployés afin d’obtenir la libération historique de leur ami et collaborateur, Soumaïla Cissé.
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant