Les derniers naufrages en Méditerranée soulèvent de nombreuses questions. « Que peut faire déjà la France face au chaos libyen ? », se demande en Une Le Figaro. « Mettre fin à ces horreurs est devenu une obligation morale et sécuritaire pour les Européens », écrit Philippe Gélie dans l’éditorial. Avant l’indispensable sommet de ses dirigeants jeudi, l’Union européenne étudie une « opération de sauvetage » massive, qui ne manquera pas de créer un « appel d’air » pour plus de boat people. Elle planche aussi sur un partage équitable du fardeau des réfugiés, voire des « actions militaires ciblées contre les trafiquants-terroristes », conclut Philippe Gélie.
Le Figaro constate au passage qu’en Libye, le groupe Etat islamique tisse sa toile à un rythme effarant. Depuis qu’ils se sont imposés sur tous les autres groupes jihadistes, après la chute de Kadhafi, les membres de l’EI ont mis en place une politique de séduction auprès des populations. Aderraba Achérif, un jeune étudiant en droit de 22 ans, raconte son embrigadement au sein du groupe terroriste : « D’abord, ils ont des activités caritatives : ils donnent à manger aux pauvres, réparent les routes. Ça m’a donné envie de les rejoindre. Ensuite, ils sont très intelligents et ont des réponses sur tout. Ils m’aidaient pour mes cours et m’expliquaient la religion. »
La désunion fait la faiblesse
Dans L’Humanité, Pierre Laurent, le secrétaire général du PCF, est remonté contre François Hollande. A propos de la comparaison qu’il a faite du Parti communiste des années 1970 avec le discours de Marine Le Pen, Pierre Laurent estime qu’il s’agit d’une caricature inacceptable de ce qu’était le combat du PCF. Dans un long entretien accordé à L’Humanité,le chef du PC estime que ces assimilations viennent de toutes les forces qui ont un seul crédo : il n’y a qu’une seule politique possible. Les anciens ministres communistes qui participèrent pourtant au premier gouvernement de gauche en 1981, Charles Fiterman, Anicet Le Pors ou encore Jack Ralite, « se disent insultés », selon L’Humanité.
Un ancien nazi jugé pour l’exemple
Tous vos journaux reviennent sur la carrière de Gröning, petite main du régime nazi. C’est sans doute le dernier procès du Troisième Reich en Allemagne, estime Libération. Oskar Gröning, 93 ans, ancien comptable d’Auschwitz, comparaît à partir d’aujourd’hui à Lunebourg, dans le nord de l’Allemagne, pour « complicité de meurtres aggravés » dans plus de 300 000 cas.
L’homme, s’il admet « ne jamais avoir trouvé la paix intérieure », se considère comme « non coupable » du point de vue juridique et assure « ne jamais avoir donné même une gifle » à qui que ce soit, lit-on dans Libération. Il n’empêche, affecté à la comptabilité du camp d’extermination d’Auschwitz en 1941, Il doit trier zlotys, drachmes, florins et lires pendant que leurs propriétaires meurent dans les chambres à gaz. Ses témoignages font froid dans le dos. A Auschwitz, il mange bien, il dort bien, lit-on, mais ne supporte pas les cris venant des chambres à gaz. Oskar Gröning ne reniera jamais l’existence de ces dernières, même s’il préférait éviter le sujet avec ses proches. « J’étais un petit rouage, explique-t-il au Spiegel en 2005. Si vous qualifiez ça de culpabilité, alors je suis coupable. »
Les arbres, victimes collatérales de la mondialisation
La Croix revient sur ces insectes ravageurs et des maladies venues d’autres continents, notamment d’Asie, qui s’attaquent aux plantes européennes. « Xylella Fastidiosa » ; derrière ce nom latin se cache une bactérie transportée de plante en plante par des insectes piqueurs. Cette bactérie s’en est prise aux oliviers italiens et les producteurs corses craignent de la voir débarquer sur l’île de beauté. Il y a aussi la Drosophila Suzukii, une petite mouche asiatique qui attaque les cerisiers. Les châtaigners sont attaqués par le Cynips, une guêpe chinoise. Ces fléaux exotiques sont liés à l’internationalisation du commerce des végétaux.
Mais ces parasites ne voyagent pas seulement sur du matériel ou des semences. Malheureusement, à cause du réchauffement climatique, certains d’entre eux, qui proviennent de régions tropicales, se sentent de plus en plus chez eux en Europe. « Des barrières thermiques ont cédé », constate un spécialiste dans La Croix. Et une fois que les dégâts sont constatés sur les plantes, en général, il ne reste plus qu’à les abattre. Ou alors, à défaut de pesticides, on privilégie la lutte biologique, on fait la guerre à ces parasites en les confrontant à leurs propres prédateurs. C’est comme ça que contre le Cynips des châtaigniers, la fameuse petite guêpe chinoise, on a lâché le Torymus Sinensis, une autre micro-guêpe.
PSG : mission quasi impossible
« Paris est capable de le faire » face au Barça ce soir. Cette petite phrase devrait mettre du baume au cœur des Parisiens ; elle est pourtant celle d’un Marseillais, certes passée par la case Real Madrid, puisqu’il s’agit bien sûr de Zinedine Zidane, qui a fait cette confession dans Le Parisien de ce matin. Après la cinglante gifle à domicile 3 à 1, il faudrait donc un exploit pour que le PSG se qualifie ce soir en demi-finale. On compte beaucoup sur le grand retour de Zlatan, « la Joconde du PSG », comme le surnomme joliment Le Parisien. Une star à temps partiel, comme il dit, soit parce qu’il était blessé, soit parce qu’il était suspendu, en Ligue 1 ou en Ligue des champions.
L’Equipe y croit aussi, qui rappelle qu’on a déjà vu des miracles dans ce genre par le passé. Ce fut le cas des Girondins de Bordeaux en 1996, l’équipe de Zidane, qui s’était imposée 3 à 0 chez elle contre l’AC Milan, après avoir été battu au match aller 2 à 0. « Rachetez-vous » donc, c’est le conseil de L’Equipe ce matin aux joueurs du PSG, qui ont montré une bien piètre image à l’aller.
Salut le copain
Le chanteur Richard Anthony, l’icone du yé-yé, est décédé d’un cancer dimanche à l’âge de 77 ans. Il avait marqué toute une génération dans les années 1960 par son tube J’entends siffler le train. Le Parisien nous retrace la vie de celui qui a eu une carrière jalonnée de tubes et de frasques. Et pas des moindres. Sa folie des grandeurs – il avait trois villas luxueuses dont une à Saint-Tropez – lui coûtera des problèmes avec le fisc et quelques jours en prison.
Reste que ce chanteur aussi célèbre à l’étranger qu’en France avait mis un terme aux mondanités qu’il avait fini par détester. Il fuyait le parisianisme, et c’est pour cette raison qu’il avait posé quelques lapins à Michel Drucker lors de ses émissions. « Salut Le copain »,titre pour sa part Libération, en clin d’œil à la revue de l’époque « Salut les copains ».
Source: RFI