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Lettre du gouvernement à la médiation algérienne : « Laissons les professionnels gérer et abstenons-nous des réactions guerrières » dixit Seydou Traoré, ancien ministre

À mon avis, il est bon que les réponses, face à la situation actuelle, se multiplient, mais prennent en compte la volonté des acteurs d’aller vers la paix, la nécessité de cantonner les enjeux géostratégiques sur la périphérie des négociations sur l’Accord d’Alger, et la faiblesse de l’Etat algérien face aux pressions de l’OTAN, elle pourtant qui est une des places forte de la Russie en Afrique.

Au nombre des éléments de contexte, il faut retenir:

  1. La visite de la médiation internationale à Kidal, avec semble-t-il la présence de l’ancien ambassadeur de la France au Mali, venu du Niger (à confirmer ou infirmer, cette présence de l’ex ambassadeur français).
  2. La visite du président algérien en France. Un signe de réchauffement des relations entre ces deux pays ? Une volonté de la France d’enclencher le Mali ?
  3. La visite de la CMA en Algérie. La délégation est reçue par le président algérien, fraîchement venu de la France, si je ne m’abuse.
  4. La lettre du gouvernement malien adressée à l’Algérie. Une réaction, qui dénote un changement d’attitude du gouvernement, toujours à la défensive. Par cette lettre, le gouvernement tente probablement de porter également les accusations de mauvaise foi et de manque de volonté de la part de CMA, dont il est régulièrement l’objet.
  5. Le rapport de la MINUSMA mettant en cause le Mali, par rapport aux droits de l’homme. De tels mensonges à l’ONU ont occasionné des guerres destructrices et des millions de morts.
  6. Les tentatives de chauffer le climat politique à Bamako, comme en 1991 et 2012, qui ont toujours mis le gouvernement entre deux feux : les contestations à Bamako et une rébellion ouverte au Nord. Cette prise en sandwich, a toujours désorganisé l’Etat et le commandement militaire.
  7. Les forces françaises toujours stationnées dans les pays voisins, qui sont parties prenantes des sanctions les plus inhumaines contre le Mali. Il faut lier à cette présence massive de l’armée française dans ces pays, l’aveu de l’occident qui n’envisage son avenir qu’en Afrique. L’Afrique reste dans la stratégie long terme de l’Europe, non un partenaire, mais, une source d’approvisionnement en matières premières et en ressources énergétiques. Elle n’est pas la seule, les États-Unis d’Amérique, tel César, voudrait que l’on lui rende son dû, c’est à dire, les ressources stratégiques de L’Afrique. Oui !

Au point que le sénat américain a adopté une loi qui, dans les faits, s’approprient ces ressources. En effet, est punissable par la loi américaine, tout acteur qui permet l’accès de la Fédération de Russie aux ressources stratégiques de l’Afrique, contrariant de ce fait, les intérêts des États-Unis d’Amérique en Afrique. Cette loi, place de facto le Mali au nombre des ennemis des États-Unis d’Amérique, puisque le Mali coopère avec la Russie et réciproquement, les deux pays s’enrichissent.

De par cette loi, de façon arrogante, et complètement illégale, les États-Unis d’Amérique, s’arrogent la propriété de nos ressources stratégiques et nous interdit de commercer en fait avec la Russie. Et demain, ils se donneront le droit de bombarder Bamako, comme Tripoli et Bagdad. Damas ne leur a pas souri grâce à la puissance de feu de la Russie en soutien à la Syrie.

  1. Last, but not least, l’Algérie connaît le même problème que le Mali, par rapport aux revendications identitaires berbères et Touaregs. En plus, étant une place forte de la Russie en Afrique, cela n’est pas vu d’un bon œil par l’OTAN. En réalité, à la fin d’une Opération Serval totalement réussie, l’Algérie devait être démembrée.

Les Maliens doivent comprendre que ce pays, se cherche, à sa façon. Peut-être au détriment du Mali, ce qui sera une erreur. Au Mali, du nord au sud, on se doit de comprendre cela! Les pays du Sahara doivent savoir que la France n’a jamais abandonné définitivement son rêve d’une entité française au Sahara. Cette entité, l’Organisation Commune des Régions du Sahara (OCRS), créée en janvier 1957, par une loi présentée par Felix Houphouët Boigny, alors député français et dissoute en 1963. Cette entité devait regrouper le sud de l’Algérie, le Nord du Mali, le nord du Niger. C’est une zone très riche en ressources de toutes sortes, un véritable eldorado ! La France y exploite encore l’uranium et y a mené ses premiers essais nucléaires.

L’Algérie a de la mémoire. Au Mali d’en avoir autant et qu’ensemble, le véritable problème demeure la France.

DONC, OUVRONS LARGE LA RÉFLEXION AFIN D’ABOUTIR À UN POINT DE VUE PARTAGÉ AU MALI ET ENTRE LE MALI ET L’ALGERIE. IL FAUT SAVOIR QUE LA SITUATION AU MALI EST UNE AUTRE VERSION DE LA GUERRE EN  UKRAINE, ENTRE RUSSIE ET OTAN.

EN UKRAINE, CE SONT LES UKRAINIENS QUI SOUFFRENT, PARCE QUE UN “PRESI-COMEDIEN”, CHEF DE MAFIA, N’A CURE DE SA POPULATION.

AU MALI,  DIEU MERCI, NOUS AVONS UN CHEF QUI A SOUCI DU MALI ET DE TOUS LES MALIENS. ALORS, LAISSONS AU PRÉSIDENT DE LA TRANSITION CE QUI LUI REVIENT ! SURTOUT QU’IL A ÉTÉ DE TOUTES LES CAMPAGNES DU MALI ! ENCORE UNE FOIS, AUCUN  MEMBRE DU CNT N’A UNE ORIENTATION QUELCONQUE À DONNER INTUITU PERSONNÆ.

SILENCE ! NOUS SOMMES SUR UN GRAND ÉCHIQUIER !

Seydou Traoré, ancien ministre Mali 2002 – 2007

Source : Le Matinal

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