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L’Etat islamique ou le retour de la traite négrière

On croyait l’esclavage aboli et les peuples africains libérés depuis plusieurs décennies. Mais l’implantation de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) fait sonner, à nouveau, le bruit des chaînes. Le groupe terroriste renoue avec la longue tradition arabe de la traite des populations noires.

 

Cette tradition remonte loin dans l’histoire, avant même la traite par les Européens. Gao et Tombouctou furent des villes centrales au 16ème siècle dans le marché des esclaves entre le monde arabe et le monde noir. Les seigneurs venaient acheter les futurs combattants de leur garde rapprochée. L’esclavage s’est ensuite poursuivi avec la colonisation. Malgré la libération des chaînes du passé, l’esclavage reste une blessure.

Mais aujourd’hui, voilà que des chefs Arabes venus d’ailleurs cherchent à se positionner en maîtres de certaines régions, comme au centre du Mali. Ils enrôlent de nombreux jeunes parmi les populations noires. Les recrutements prennent la forme de razzias où chaque communauté, chaque village, chaque famille doit fournir sa force vive au profit de criminels pour qui la vie n’a que peu de valeur. D’autres jeunes désœuvrés rejoignent d’eux-mêmes, ces bandes terroristes.

Attirés par l’appât du gain, ces jeunes se laissent enchaîner au point de devenir les meurtriers de leurs frères. Ils acceptent une soumission et une servitude dont leurs pères les avaient libérés.

Ces jeunes recrutés deviennent le vivier de combattants dont les chefs se servent pour attaquer, tuer et voler. Devenant la chair à canon de leurs nouveaux maîtres, ces jeunes noirs meurent par dizaines sans jamais voir la couleur du butin. Un butin bien protégé et partagé par quelques-uns loin des combats. Promettant richesse et protection, ils ne leur offrent que la mort.

Les motos ont remplacé les caravanes, la haine est cachée sous le manteau de la religion mais les chaînes sont toujours les mêmes. L’Etat islamique de Adnan Abou Walid Sahraoui est synonyme de retour à la servitude pour les populations noires. Pouvons-nous accepter ce retour en arrière sans réagir ? Peut-on accepter les fers sans crier notre rage de liberté ? Il est temps de retrouver le chemin de l’émancipation et de la liberté.

Paul-louis Koné

@paulokone

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