En grève depuis plusieurs semaines, les enseignants de l’école publique refusent de reprendre le chemin de l’école, tant que leurs points de revendications ne sont pas satisfaits. Il s’agit, notamment, de l’octroi d’une prime de logement, de la relecture immédiate du décret du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels et l’accès des enseignants aux services centraux.
Jugeant leur incidence trop élevée pour le budget national, ces trois revendications ont été rejetées par le gouvernement. Depuis, les écoles sont fermées. Et le spectre d’une année blanche plane.
Mieux, les salaires des enseignants sont bloqués sur instruction, disent-ils, du ministre de l’Economie et des Finances.
Pour débloquer ces salaires, les syndicats de l’éducation viennent de publier une lettre circulaire dans laquelle ils lient la reprise des négociations, avec le gouvernement, au déblocage des salaires.
« Les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016, informent l’ensemble des militants et le peuple malien de sa décision de lier toute reprise des négociations au déblocage intégral des salaires », écrivent-ils dans cette lettre circulaire datée du 23 mars.
Du côté du gouvernement, aucune réaction. Du moins, pour l’instant.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé