La Chaleur d’étuve, la cherté de la vie, le manque d’eau, les coupures d’électricité, la régulation du pont de Kayes jusqu’à nouvel ordre, l’état dégradant des routes de Kayes, le drame méditerranéen tels sont quelques problèmes que vivent les Kayesiens au quotidien en cette période du mois béni de Ramadan. Le calvaire et la désolation sont les choses les mieux partagées actuellement dans la première région administrative du Mali.
L’interpellation du Député, Mahamdou Hawa Gassama en dit long sur la souffrance des Kayesiens notamment sur la dégradation avancée des infrastructures routières de la région de Kayes, le pont de Kayes fortement détérioré avec un risque réel d’effondrement, la fermeture de l’aéroport Dag-Dag de Kayes etc.
La Chaleur dicte sa loi !
La chaleur n’a pas fini de dicter sa loi dans la Cité des Rails qui souffre et sue, cela, depuis le mois d’avril. Une forte canicule accable les populations de la région (plus de 45° à l’ombre).Un thermomètre flirtant avec des températures qui battent des records. Fuyant la chaleur d’étuve des chambres, les Kayésiens sont devenus, par la force des choses, noctambules. Ils s’attardent jusqu’aux heures les plus avancées de la nuit, avant de regagner leur plumard.
Les coupures d’électricité et d’eau s’en mêlent !
Les populations de la Cité des Rails ne savent plus où donner de la tête surtout quand les coupures d’électricité et d’eau s’en mêlent.
Le Carême, le mois béni, n’améliore pas la situation: les activités au ralenti.
A Kayes, le soleil de plomb commence depuis 7h du matin. De 12h à 17h, les activités sont au ralenti et les populations évitent de circuler en ces moments au risque d’être exposées à un soleil brûlant et le jeun rend la tâche encore plus difficile.
La cherté de la vie !
Aujourd’hui, c’est un secret polichinelle de dire que la vie coûte chère dans la Cité des Rails. Tout est cher à Kayes, surtout les denrées de première nécessité. Les fruits sont intouchables ! Les services sociaux de base ne sont pas du tout au rendez-vous. Le chômage des jeunes est monnaie courante. Les jeunes bravent les mers à la recherche d’une vie meilleure au risque de leur vie.
Le Pont de Kayes : Le cordon ombilical en agonie !
Reconstruit il y’a seulement quelques années, après un effondrement qui a fait trembler toute l’économie malienne, voilà qu’aujourd’hui les vieux démons ont encore pris leur quartier sous le pont de Kayes. Depuis le 03 mars 2015 ; le pont de Kayes est régulé et faisant patienter les usagers pendant des longs moments souvent sous une chaleur accablante, malgré les efforts consentis par les autorités locales pour alléger la souffrance le risque demeure.
Paradoxe !
Et pourtant, Kayes regorge d’immenses ressources naturelles. Force est de constater que ces ressources sont mal exploitées et inégalement reparties. L’Or n’a toujours pas brillé pour les Kayesiens. Le sous développement de la 1ère région est notoire et l’absence de l’Etat est assez remarquable dans la réalisation du service minimum pour poser les jalons du développement de Kayes. Bien que Kayes soit la 1ère région contributrice dans les caisses de l’Etat, elle est, dirait-on, loin dernière dans les priorités du Gouvernement du Mali. L’exemple le plus illustrant est l’absence du 2ème pont dans la Déclaration de la Politique Générale du Premier Ministre, Modibo Keita. La Région se contente seulement de l’apport des migrants qui investissent dans certains secteurs clés notamment (santé, éducation, adduction d’eau, routes etc.).
Kayes oublié par le chef du Gouvernement du Mali ?
Comme on le dit souvent et pour répéter les propos de l’Honorable Gassama, la route développe le pays. «A quand le deuxième pont de Kayes, lorsqu’on sait que Kayes est la première région du Mali et carrefour incontournable avec le Sénégal ?» Le Gouvernement devrait-il avoir une priorité pour un 4èmepoint à Bamako ou à Ségou alors que le « cordon ombilical de l’économie malienne, le pont de Kayes » menace tous les jours de tomber. Savoir diriger, dit-on, c’est pouvoir anticiper ! Un 2ème pont à Kayes n’est plus un caprice pour les Kayesiens mais une nécessité pour l’économie malienne !