Certains de ces retards ont duré quelques heures, ont-ils indiqué. Des moments qui peuvent faire la différence entre la vie et la mort pour des Casques bleus blessés dans l’environnement aride et hostile du Mali.
Un deuxième contingent de soldats canadiens a atterri sur une piste poussiéreuse et brûlée par le soleil, lundi, pour se préparer à l’arrivée le mois prochain de huit hélicoptères que le Canada a promis pour la mission onusienne au Mali dans la prochaine année.
Au moment où des Canadiens en sueur débarquaient leur équipement sur une base des Nations unies à proximité par une chaleur étonnamment collante et s’installaient dans des tentes et des baraques, quelques soldats allemands observaient la scène dissimulés à l’ombre.
L’Allemagne a une présence importante à la base des Nations unies à Gao, qui inclut un détachement d’hélicoptères NH-90, soutenu par plusieurs appareils similaires de la Belgique, pour escorter les Casques bleus blessés sur le terrain.
Tant l’Allemagne que la Belgique mettront fin officiellement à leurs missions d’évacuations médicales, samedi prochain, et les NH-90 quitteront le Mali pour être remplacés par les appareils canadiens.
Plusieurs des soldats allemands avaient aussi servi précédemment en Afghanistan, et bien qu’ils fassent état de plusieurs similitudes, ils relèvent aussi des différences clés, comme le fait qu’ils n’ont pas tiré un seul coup de feu et n’ont pas fait l’objet de tirs.
Cela peut sembler étrange, étant donné la réputation meurtrière des missions de maintien de la paix, mais cela reflète le fait que la plupart des Casques bleus tués en mission provenaient de pays moins développés et ont été pris dans des embuscades et des attaques à l’explosif en bordure de route.
Les Allemands et les Belges étaient déployés au Mali pour apporter leur soutien après des attaques : au cours des 18 derniers mois, ils ont escorté 43 Casques bleus blessés sur les champs de bataille par l’entremise de 16 vols.
Bien que le nombre de vols puisse sembler faible, le colonel Andreas Schwartz, l’un des deux médecins d’urgence responsables de soigner les patients dans les hélicoptères, souligne que le nombre de patients par vol surpasse largement ce qui prévalait en Afghanistan.
«Les statistiques indiquent qu’au cours des 18 derniers mois, nous avons la moitié moins de missions, mais nous devons nous occuper de deux fois plus de patients. À chaque mission, nous devons transporter le double des patients que nous avions en Afghanistan», a expliqué M. Schwartz.