Selon la directrice de l’Institut de veille et d’étude des relations internationales, Leslie Varenne. les sanctions économiques et financières imposées par la Cédéao au Niger seraient contreproductives.
A la suite du coup d’Etat qui a renversé, le 26 juillet, le président nigérien Mohamed Bazoum, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé de sévères sanctions au Niger.
Avant ce pays, le Mali et le Burkina Faso ont eux aussi été sanctionnés. Après chacun de ces putschs, la réponse de la Cédéao et d’une partie de la communauté internationale a été de sanctionner ces pays en rupture avec l’ordre constitutionnel.
Mais ces mesures qui, dans le cas du Niger, touchent essentiellement les populations, a déclaré au micro de la DW, Leslie Varenne, directrice de l’Institut de veille et d’étude des relations internationales.
Lundi (21.08.23), les pays ouest-africains opposés au coup d’Etat ont rejeté l’idée d’une transition de trois ans maximum lancée deux jours auparavant par les militaires qui ont pris le pouvoir, signe qu’une sortie de crise par la voie diplomatique semble encore lointaine.
La position de Berlin
Pour sa part, l’Allemagne demande à l’Union européenne de prendre des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat.
Une position réaffirmée par la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock lors de sa rencontre lundi (21.08.23) à Berlin avec son homologue sénégalaise, Aissata Tall Sall.
“Nous condamnons, et je condamne le coup d’Etat dans les termes les plus forts possibles et nous saluons la réponse décisive et ferme de la Cédéao à la crise au Niger. L’Allemagne et l’Union européenne ont soutenu la double approche de la diplomatie et de la pression de la Cédéao. Dans le but de soutenir les efforts de la Cédéao, l’Allemagne a suspendu tous ses paiements à l’État du Niger et nous voulons maintenant faire pression en faveur de sanctions individuelles de l’Union européenne contre les auteurs du putsch”, a décalré Annalena Baerbock. Les autorités allemandes demandent à l’Union européenne de prendre des sanctions contre les auteurs du coup d’Etat.
DW