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Les populations ayant migré du nord du Burkina Faso vers le Gourma malien restent dans une situation périlleuse.

Suite aux violences massives du début du mois de janvier 2018, perpétrées par les actions des Forces de Sécurité Burkinabé ainsi que par les mouvements prônant le djihad armé, des populations diverses ont dû prendre la route pour trouver abris au Mali. Certaines communautés ayant des parents de l’autre côté de la frontière, elles se sont établies principalement chez ceux-ci. C’est le cas, par exemple, des Tamasheqs de l’Oudalan.

Un recensement d’activistes dans le Gourma malien a permis de rendre compte- déjà en début février 2018- de plus de 1.500 familles déplacées. Les chiffres réels, à ce jour, pourraient être 3 à 4 fois plus nombreux. Il faut intégrer le fait que chaque unité familale est composée de nombreux individus.
La teneur des besoins humanitaires est ainsi préoccupante.

Concernant le bétail, les populations déplacées étant de tradition pastorale, en majorité, c’est avec leurs bêtes qu’elles ont tenté de se déplacer. Il est difficile d’estimer le nombre de têtes, mais celui ne devrait pas être inférieur à 100.000.

Les risques principaux menaçant les réfugiés sont: les épidémies de maladies animales et humaines, ainsi que le manque de pâturages et d’eau.

L’insécurité alimentaire est omniprésente, du fait de l’aridité, des changements climatiques, et de la crise démographique provoquée par les arrivées des familles. Ainsi, la cohabitation n’a pas été aisé dans les premiers moments.
Il faut noter également l’état psychologique inquiétant de nombreux réfugiés, et le stress latent chez tous. Ces éléments émotionnels rendent toute vision prospective ardue, tout en rendant la communauté entière vulnérable aux tensions interindividuelles.
La santé ét l’éducation demeurent préoccupants, sans services d’urgence prévus.

La situation de menace créée par le nombre de groupes armés dans la zone rend difficile les recensement par le HCR, ainsi que l’alliance avec des réfugiés traumatisés.

De plus, le HCR évolue principalement dans un cercle de 60km autour des principales agglomérations, ce qui rend précaire son travail, du fait de la mobilité et de la méfiance des communautés.

Nous lançons un grand appel pour le Gourma.

Ses populations braves, en plus de leur souffrance, acceptent d’endosser celles d’autrui.

Aujourd’hui, des communautés venues du Burkina Faso et du Niger parviennent à partager sans conflits des points d’eau dans la zone d’In’Tillit.
Sans appuis, cependant, la vulnérabilité peut conduire à une catastrophe humanitaire, et prêter le flanc à l’inflitration de groupes armés opportunitstes.

SourceKisal

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