AMSTERDAM (Reuters) – Le gouvernement néerlandais souhaite constituer, avec l’aval des Nations unies, un tribunal spécial pour identifier et juger les responsables du tir de missile qui a détruit en vol un Boeing 777 de Malaysia Airlines le 17 juillet 2014 dans l’est de l’Ukraine, a déclaré vendredi le Premier ministre Mark Rutte.
Un tribunal onusien offrirait “la meilleure garantie de coopération de tous les pays” dans ce dossier, a estimé Mark Rutte. La majeure partie des 298 victimes du vol MH17 étaient des passagers néerlandais.
La Malaisie, l’un des cinq pays participant à la mission d’enquête sur le crash dirigée par les Pays-Bas, a déclaré jeudi au Conseil de sécurité de l’Onu qu’elle comptait également plaider en faveur de la constitution d’un tribunal de l’Onu, même si la Russie a qualifié l’initiative de prématurée, selon des diplomates.
“Aucune piste n’est parfaite à 100%, mais cette piste est de loin la préférée”, a déclaré Mark Rutte à la sortie du conseil des ministres.
“Nous avons aussi des plans B, national et international, si cette approche ne fonctionne pas, mais c’est cette piste qui serait la meilleure. C’est pourquoi nous explorons cette possibilité en priorité”, a-t-il dit.
Selon Kiev et ses alliés occidentaux, l’appareil a été abattu par un missile sol-air tiré par des séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine. La Russie affirme, elle, que le missile provenait d’un avion de l’armée de l’air ukrainienne.
Outre les Pays-Bas et la Malaisie, la Belgique, l’Australie et l’Ukraine participent à l’enquête sur l’accident. Un rapport définitif sur les origines du crash doit être rendu public en octobre prochain par le Bureau néerlandais pour la sécurité (DSB), qui coordonne les investigations.
(Toby Sterling, Thomas Escritt; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)