Bon Dieu! Voilà que notre pays se trouve face à son histoire. Les crises se jalonnent sans cesser. La crise de 2012 fut le début du commencement avec cette lutte qui a eu un impact énorme sur le budget de l’État malien. Nos soldats meurent tous les jours. La continuité de l’État au Mali n’est qu’illusion lorsqu’on sait qu’en ce moment notre pays ne peut pas faire face aux présumés terroristes. Ce problème incombe à l’ancien Président, Alpha Oumar Koumaré qui a mis de la poudre à l’armurerie. Et aujourd’hui, nous assistons à un autre phénomène plus grave, celui des élections législatives où les candidats se sont exposés à la maladie et en même temps ont mis en danger les populations. Certains d’entre eux sont hospitalisés, d’autres décédés. Mais le plus inquiétant c’est le fait que la plupart des Maliens n’y croient pas. Le couvre-feu décrété a causé du tort à plusieurs personnes. Tous ces travailleurs de nuit ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson. Le mois béni de Ramadan se pointant à l’horizon, beau nombre de Maliens sont tourmentés. Donc, la population malienne ne peut espérer mieux, avec l’annonce des mesures d’accompagnement. Surtout le volet où le gouvernement se prononce sur la prise en charge des partages des vivres à la population, la réduction sur les taxes de facteurs d’eaux et d’électricités. Par contre, si le gouvernement ne joint pas la parole à l’acte, la majorité des Maliens passeront le ramadan dans la précarité, et d’autres ne pourront même avoir quelque chose pour manger. Le sentiment de trahison ne fera que grandir et forcément il aura un grand fossé entre gouvernants et populations. Déjà le problème des enseignants qui n’ont pas touché leurs salaires à cause des grèves observées, fait de remous. Au gouvernement d’être habile dans le traitement de ces crises. De la libération de Soumaïla Cissé, à la pandémie du Corid-19 en passant par la crise alimentaire sans oublier l’insécurité, le président IBK et son gouvernement ont du pain sur la planche, pour ainsi dire. Il urge de commencer à poser des actions de solidarité, car on a déjà le pied dans le mois du ramadan. En attendant, les yeux sont rivés vers le ciel à la recherche de l’apparition de la lune, et les musulmans se demandent comment ils vont accomplir le quatrième pilier de la religion, sachant que les rassemblements sont interdits. Toutefois, au Mali, le HCI n’a pas décidé de se prononcer sur la fermeture des mosquées, laissant ainsi tout le monde de faire à sa guise.
Lansine Coulibaly