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Les intérêts du Maghreb en matière de sécurité convergent, selon Bouteflika

À l’occasion de la Journée nationale du moudjahid, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a souligné l’engagement de son pays envers ses voisins.

 

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“La sécurité de notre pays est tributaire de la stabilité de notre voisinage,” a déclaré le président dans un message lu en son nom à Skikda le 20 août.

Bouteflika a expliqué que l’Algérie avait opté pour “le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout le monde sans s’immiscer dans les affaires internes des États”.

Pour sa part, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a déclaré jeudi dernier en marge d’un entretien avec son homologue malien que, pour la communauté internationale, l’Algérie “représente une source de stabilité pour la région et son paysage géostratégique”.

“La force de l’Algérie sur les plans politique, économique et sécuritaire servira la sécurité et la stabilité de toute la région,” a indiqué Lamamra, ajoutant que les partenaires internationaux aspirent à “un rôle constructif de l’Algérie”.

Pour l’analyste des affaires de sécurité Mohamed Adnan, l’aide apportée par l’Algérie aux pays voisins visant à préserver leur stabilité représente “à la fois un devoir et un intérêt pour l’Algérie”.

“Toute dégradation de la sécurité dans les pays voisins, qu’il s’agisse de la Libye, de la Tunisie ou de n’importe quel autre État, affectera inévitablement l’Algérie, et les exemples à l’appui de cette constatation sont nombreux. Nous pouvons citer l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine, qui n’aurait jamais eu lieu sans la détérioration de la sécurité au Mali et en Libye,” a-t-il expliqué.

“Il est impossible pour l’Algérie de rester sans rien faire, les bras croisés, au moment où l’un de ses voisins s’effondre, parce que cela aura des répercussions fatales sur les autres pays de la région,” a-t-il précisé à Magharebia.

Une coopération régionale est nécessaire compte tenu de l’augmentation des activités des groupes terroristes le long des frontières de ces pays, selon le colonel à la retraite Mohamed Khalfaoui. L’Algérie s’est déclarée prête à apporter son soutien aux pays voisins, et en particulier à la Tunisie, a-t-il déclaré.

“Éliminer la menace terroriste requiert un accord de coopération sécuritaire qui permettrait aux armées algérienne et tunisienne de prendre des mesures répressives à l’encontre des éléments terroristes dans un certain périmètre au sein du territoire de l’autre pays, pouvant s’étendre sur 10 ou 20 kilomètres environ, ou sur une distance plus importante à définir dans les termes de l’accord,” poursuit-il.

Pour lui, recourir à de telles opérations de l’armée ne signifie pas procéder à une intervention militaire, mais prendrait la forme de missions spécifiques visant à traquer les groupes qui opèrent le long de la frontière au sein de zones prédéfinies, l’autre pays ayant connaissance de ces actes.

Dès que les éléments terroristes seront éliminés, alors les forces algérienne ou tunisienne se retireront, a-t-il précisé.

“Cela aidera à resserrer l’étau sur les éléments terroristes et les privera de la possibilité de profiter de la frontière commune aux deux pays pour manœuvrer, se cacher et perpétrer des attaques terroristes,” a ajouté l’officier algérien.

 

magharebia

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