A en croire une récente étude scientifique canadienne, l’idée selon laquelle, les hommes (et les souris mâles) gardent un souvenir prégnant d’une douleur passée, donc seraient plus sensibles que les femmes, pourrait bien être une vérité.
C’est ce samedi 12 Janvier 2019, que les résultats des différentes recherches et études des chercheurs de l’Université McGill et de l’Université de Toronto à Mississauga ont été publiés dans la revue Current Biology (Biologie actuelle). En effet, selon le site CNEWS, des tests ont été effectués sur des souris et des humains afin de déterminer : le stress, l’hypersensibilité et le souvenir de la douleur.
Méthodologie de recherches
Pour parvenir à ces résultats, 41 hommes et 38 femmes âgés de 18 à 40 ans, ainsi que des souris, ont été mobilisés. Après avoir installé les sujets dans un lieu précis (une pièce pour les humains, une cage de forme précise pour les souris), les scientifiques ont provoqué une légère douleur par application de chaleur sur l’avant-bras ou la patte arrière. Les humains devaient évaluer la douleur sur une échelle de 1 à 100, tandis que pour les souris, la rapidité selon laquelle l’animal s’éloignait tenait lieu d’échelle.
STRESS ET HYPERSENSIBILITÉ
Pour tester le stress et l’hypersensibilité chez les hommes et les femmes, la procédure utilisée a permis de découvrir que les hommes (et les souris mâles) gardaient un souvenir prégnant d’une douleur passée, qui provoquait un stress et une hypersensibilité lorsqu’ils revenaient sur les lieux où elle a été ressentie. Par-contre, chez les femmes (et les souris femelles), elles ne semblaient éprouver aucun stress par rapport à leurs douleurs passées.
LE SOUVENIR DE LA DOULEUR
En ce qui est du souvenir de la douleur, au lendemain de cette première expérience, les hommes de retour dans la même pièce ont attribué une cote plus élevée à la même douleur ressentie la veille. Ce qui n’était pas le cas pour ceux qui étaient dans une autre pièce de même que pour les femmes.
Le professeur Jeffrey Mogil, l’un des auteurs de cette étude explique : «A notre avis, les souris et les hommes anticipaient la pose du brassard ou l’injection du vinaigre, et chez les sujets mâles, ce stress d’anticipation a accru la sensibilité à la douleur». Il a en outre dit que ces résultats aideront la recherche sur les traitements contre la douleur chronique : «Cette étude nous autorise à penser que le souvenir de la douleur peut influer sur les sensations douloureuses. L’exploration de ce phénomène pourrait nous donner des indications utiles».
Source: beninwebtv