Après la mise en orbite du premier satellite espion marocain, baptisé Mohammed VI, les Forces armées royales (FAR) s’apprêtent à lancer leur deuxième satellite d’espionnage et de surveillance. Le Maroc sera ainsi le premier pays, voisin de l’Europe, à posséder cette technologie.
Après le décollage réussi, à partir de la base française en Guyane, du premier satellite espion marocain «Mohammed VI» et sa mise en orbite, les Forces armées royales (FAR) s’apprêtent à lancer un deuxième satellite d’espionnage et de surveillance. Le quotidien Al Massae, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 4 septembre, affirme que ce deuxième satellite, qui sera lancé en novembre, renforcera l’arsenal du royaume et son potentiel militaire et technologique. Et de préciser que ce deuxième satellite, acquis dans la même transaction que le premier pour un montant d’environ 500 millions d’euros, permettra de doter le pays d’images de haute résolution (50 centimètres) et de localiser n’importe quel mouvement sur n’importe quel point du globe.
Les sources du quotidien ajoutent que ce satellite permettra également d’obtenir des informations précises sur tout mouvement des forces militaires et des infrastructures militaires des pays voisins, l’Espagne et l’Algérie, ou encore du front Polisario. Le Maroc sera le premier pays voisin de l’Europe à posséder cette nouvelle technologie, fait remarquer le quotidien. Au niveau du continent africain, le royaume deviendra ainsi le troisième pays à être doté de ces technologies, après l’Egypte et l’Afrique du sud.
Les sources du quotidien précisent enfin que la transaction passée, en 2013, lors de la visite au Maroc de l’ancien président français, François Hollande, pour l’acquisition de cette technologie, s’est faite dans la confidentialité. Les satellites ont été fabriqués par le géant français de l’industrie, AirBus, révèle le quotidien. Et de préciser que le Maroc exploitera cette technologie dans la lutte contre l’immigration clandestine, la traque des groupes terroristes qui s’activent dans le Sahel, le trafic en tout genre, les pirates au large de la Guinée et la surveillance des frontières du royaume.
Par Mohamed Younsi le 03/09/2018 à 20h51