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Les enjeux économiques éclipsés par la vie privée de François Hollande

François Hollande

Le président français fait face à quelque 600 journalistes, ce mardi 14 janvier, lors de sa conférence de presse semestrielle, à l’Elysée. Un rendez-vous prévu de longue date et qui était conçu à l’origine comme une relance après une année difficile, entre le dossier Léonarda, les manifestations contre les impôts, et la courbe du chômage à inverser. Autant de sujets qui risquent d’être occultés par les questions sur la liaison récemment révélée de François Hollande avec l’actrice Julie Gayet, et l’hospitalisation de sa compagne officielle.

A une partie de la gauche qui s’inquiète depuis ses vœux, François Hollande veut répondre par des mots d’apaisement. Pas question, dit un dirigeant socialiste, d’avoir une tonalité libérale. Le président devrait même rappeler le Médef à ses devoirs, à savoir l’ardoise des cotisations impayées à la Sécurité sociale, soit plusieurs milliards d’euros.

Quant au pacte qu’il propose aux entreprises, François Hollande devrait le souligner, ce sera avant tout du donnant-donnant. Allégements de charges contre créations d’emplois. Le président en est sûr, la fameuse inversion de la courbe du chômage est à ce prix.

Le chef de l’Etat est aussi très attendu sur l’intervention en Centrafrique. Jamais une opération de ce type n’avait été aussi faiblement soutenue par l’opinion. François Hollande veut donc faire œuvre de pédagogie sur les objectifs de la France dans le pays.

Des messages qui risquent d’être brouillés par les révélations sur sa vie privée et les questions sur la place de sa compagne, Valérie Trierweiler. L’enjeu, pour les conseillers du président, est d’évacuer le sujet au plus vite. Une ministre résume : « une phrase là-dessus, et la conférence de presse est morte ». Avant d’ajouter : « oui, il faut une clarification, mais un communiqué officiel peut suffire ».

Un responsable de la majorité en fait l’aveu, cette conférence de presse était déjà compliquée en soit, et ça l’est encore plus avec les révélations du magazine Closer.


Le « pacte de responsabilité » en question

François Hollande devrait donc préciser les baisses de charges sur les entreprises qu’il propose, et en contrepartie quelles créations d’emplois il en attend dans le cadre du pacte de responsabilité avec les entreprises.

Le président du Medef a réaffirmé l’objectif de créer un million d’emplois, si le coût du travail était réduit. Mais il s’agit bien pour Pierre Gattaz d’un objectif, pas d’un engagement. Des clarifications s’imposent donc. D’autant plus que le gouvernement ne dispose pas, on le sait, de grandes marges de manœuvre financières pour abaisser le coût du travail et accroître la compétitivité française.

Les contraintes qui pèsent sur les finances publiques – réduction des déficits d’un côté, ras-le-bol fiscal de l’autre – ne laissent pas beaucoup d’autres options qu’une rigueur accrue dans les dépenses publiques. Le budget pour 2014 prévoit 15 milliards d’euros d’économies, 9 pour l’État, 6 pour la sécurité sociale, mais on ne sait pas encore vraiment où et comment ces économies s’appliqueront. Là encore, des éclaircissements de la part du président de la République seraient les bienvenus.

rfi

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