Les recommandations qui ont été donné par le Global Water Initiative au Mali est de faire participer les populations affectées par le barrage aux bénéfices qu’il génère. Il s’agit notamment de promouvoir le développement des systèmes productifs locaux en sécurisant l’accès au foncier et aux ressources naturelles au travers d’accords et de règlements compatibles aussi bien avec le droit moderne que le droit coutumier en mettant en place des règlementations locales négociées et validées par l’ensemble des acteurs locaux qui puisse permettre une exploitation équitable et durable des ressources naturelles. Le projet Taoussa est donc multisectoriel comprenant le barrage et les autres ouvrages notamment la route Taoussa-Gao de 130km, l’aménagement de 185000 hectares de terres la cité du nouveau barrage pour les travailleurs et la construction du port de pêche. Aujourd’hui ce port de pêche nuit grandement à la Mauritanie qui compte se poser en leader ouest africain dans le domaine de la poissonnerie. C’est pourquoi des dispositifs comme un agenda local doivent être conçu pour règlementer la pêche en fonction des saisons et des mouvements des poissons dans la zone du barrage. Les précédents études d’impact pour le barrage de Manantali ont montré que des changements notamment hydrologiques risquent de survenir après l’implantation complète du barrage comme la prolifération de plantes aquatiques tels que le typha qui peuvent gêner les installations du barrage. Il est donc bon de bien faire le suivi de Taoussa même après sa finition. Des organisations comme l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal se verront renforcées par celle du lac Faguibine qui comprend un important ouvrage en amont du fleuve Niger. Enfin, la finition du barrage de Taoussa marquera la consécration non seulement de la disposition de courant électrique par le Mali mais permettra de transformer une grande partie des zones arides du nord et du centre en un pôle d’agriculture et d’élevage. Ce qui favorisera le commerce par l’import export de cultures céréalières chères comme le blé, le riz et le sésame, et le fonio gage d’une coopération économique et d’un facteur de croissance à toute compétitivité.
Abdoulaye Traoré,
Doctorant en sociologie