Bamako, 17 décembre (AMAP) L’Antenne du Bureau des produits pétroliers a saisi, la semaine dernière, un camion qui transportait 78 fûts de gasoil de 200 litres, soit 15 600 litres de carburant de contrebande, en provenance de Macina, via Kolongotomo, en zone Office du Niger, a appris l’AMAP auprès de l’Administration douanière.
Le véhicule a été pris en filature par la Douane qui avait été informée de la présence à Ségou de la cargaison destinée à une station-service de la localité. Dans la ville de Ségou, les agents des Douanes sont arrivés, la nuit, sur le lieu indiqué.
Le convoyeur de cette marchandise a déclaré être à son coup d’essai dans le trafic de carburant venu du Nord du Mali. Cependant, le chef du Bureau des produits pétroliers, l’inspecteur des Douanes Amadou Traoré, dénonce l’existence d’un trafic fructueux organisé, dans le désert, par des personnes mal intentionnées. Il précise que ce réseau cause un manque à gagner considérable pour les services douaniers, dans le cadre de la mobilisation des recettes de porte.
Selon un spécialiste du terrorisme international, le trafic de carburant, tout comme de la drogue, l’or dont une vingtaine de kilogrammes ont été saisis, la semaine dernière, sur l’axe ivoirien) est une source de financement du terrorisme. Le carburant, selon lui, est importé de pays voisins et vendu à des commerçants locaux qui se ravitaillent à partir de dépôts bien connus des services de renseignement.
Cette saisie de carburant de contrebande en provenance du Nord du Mali et dont le trafic serait entretenu par un réseau international, intervient, après une série de saisies, par les services douaniers, d’or, de devises et de cyanure.
Les services douaniers indiquent que le trafic de beaucoup de produits déversés sur les marchés du Nord du Mali pollue l’environnement économique du pays et met en mal les recettes douanières. Parmi ces marchandises, les plus fortement taxables, figurent les produits pétroliers.
L’Administration des douanes indique travailler à minimiser l’impact fiscal de cette contrebande
Depuis l’éclatement de la crise au Mali, en 2012, les frontières nord du pays sont encore plus perméables.
AC/MD (AMAP)