Le licenciement des centaines de milliers de travailleurs dans les secteurs privé et public, imposé par le FMI et la Banque mondiale aux Etats francophone de l’Afrique de l’ouest dans les années 80, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Si la plupart des Etats ont pu trouver une solution idoine à ce problème, le Mali, après plus de 30 ans, peine à mettre les siens dans leurs droits. L’actuel président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, lors de la campagne présidentielle de 2013, avait approché ces hommes et femmes à la recherche de ce que l’Etat leur doit, et leur avait promis le dénouement de leur situation s’il devenait président de la République.
Malheureusement, au bout de 4 ans d’exercice du pouvoir, le constat est amer pour les compressés. Pour le président des compressés, Ousmane Berthé, c’est l’actuel ministre de l’Habitat Me Mohamed Ali Bathily qui était venu vers eux au nom du candidat à l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Kéita, pour solliciter leurs suffrages. En contrepartie, il avait pris l’engagement de payer le reste des droits des compressés et de leur donner également un fonds de réinsertion.
«Nous avons aussitôt mobilisé les compressés pour soutenir la candidature d’IBK en 2013 à Yanfolila, Bougouni, Sikasso, Ségou, Koutiala et partout au Mali où se trouvent des compressés. Voilà, nous sommes à moins d’une année de la prochaine élection présidentielle, rien de ce qu’IBK a promis à travers Bathily n’a été fait. Nous allons nous préparer en conséquence pour soutenir un autre candidat cette fois-ci. Le choix du candidat et les conditions de soutien se discuteront au cours de notre assemblée générale le mardi 31 octobre», a martelé le président des compressés, M. Berthé.
Gabriel TIENOU