Le 1er février dernier, le Bureau régional de la MINUSMA à Mopti a effectué une mission d’information au lendemain des attaques survenues dans les localités de Dioungani et de Gourty, dans le Cercle de Koro. La délégation onusienne était conduite par Jens Kristensen de la division des Affaires civiles de la Mission de l’ONU au Mali.
Une frange de la population de Dioungani et de Gourty s’est réfugiée dans le village environnant de Douna-Pen où sont actuellement déployés les Casques bleus togolais et sénégalais de la MINUSMA.
La situation sécuritaire est calme dans ce village de Douna-Pen, dans le nord-est du Cercle de Koro, où « habitent plus de 6 200 âmes, » selon son Chef du village, Seydou Angoïba. Dioungani et Gourty, deux villages voisins, étaient la cible d’attaques meurtrières provoquant un déplacement massif des populations de ces deux villages vers Douna-Pen, distant de quelques kilomètres.
« Plus de 1 000 personnes sont arrivées ici », explique Seydou Angoïba qui est vivement préoccupé par la détérioration de la crise humanitaire. « Toutes les activités agricoles et scolaires se sont arrêtées depuis plus de trois ans », dit-il. Une situation qui a amené la MINUSMA à diligenter cette mission d’information, le 1er février dernier.
Les Casques bleus de la MINUSMA effectuent des patrouilles dans le village de Douna-Pen à la satisfaction des populations traumatisées et vivant dans le désarroi depuis quelques temps. « Nous menons des activités de sécurisation des populations et interagissons de manière régulière avec les responsables des différentes localités des alentours de Douna-Pen, » a déclaré le commandant du contingent sénégalais, le Colonel Cheikh Gueye.
Situé dans le Cercle de Koro, à 36 kilomètres au nord-est de la ville qui porte le même nom, Gourty a été attaqué fin janvier, faisant quelques blessés qui ont vite été secourus par les Casques bleus de la MINUSMA. « Nos éléments y sont arrivés en pleine nuit. Ils ont administré les premiers soins aux blessés qui ensuite furent évacués avec l’hélicoptère de la Mission des Nations Unies au Mali, pour recevoir des soins appropriés, » confie le Colonel Cheikh Gueye.
Reliefweb