Voilà une semaine, déjà, que la campagne électorale se déroule, à travers le pays, sans incidents majeurs, et que, grâce à la vigilance de l’Armée nationale populaire qui s’est investie dans la mission de protection de la sécurité des institutions et des citoyens ainsi que des candidats, le rendez-vous de la présidentielle du 12 décembre prochain devient incontournable.
C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité de l’ONU a pris la mesure d’une menace terroriste grandissante dans toute la région subsaharienne. Du coup, il appelle, dans une Déclaration transmise aux médias, à prendre en compte cette inquiétante dérive du contexte sécuritaire au Sahel et à accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger pour prémunir le Mali dont les récentes pertes militaires et les conditions humanitaires dégradées suscitent une « profonde inquiétude ».
Les Quinze relèvent « avec beaucoup d’impatience que, malgré certains progrès, il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre les dispositions clés de l’Accord » de paix et de réconciliation dans ce pays. Partant de là, ils exhortent l’ensemble des parties concernées à œuvrer de concert pour garantir le succès du processus qui reste la seule et unique voie de restauration de la paix et de la sécurité au Mali. Signé le 15 mai 2015 à Alger et le 20 juin 2015 à Bamako, après deux années de négociations entre le gouvernement du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawed, sous l’égide de l’Algérie, l’Accord d’Alger est un instrument objectif qui permet au pays voisin de transcender la menace terroriste grandissante au fur et à mesure de la montée en puissance de plusieurs groupes extrémistes qui rivalisent de férocité. Les capitales de la région, mais aussi certains pays occidentaux impliqués dans la riposte ne parviennent pas à enrayer cette épidémie, malgré des contingents militaires conséquents.
Et mercredi dernier, la représentante de l’ONU pour l’Afrique, Bintou Keïta, a exposé le dilemme du Sahel devant le Conseil de sécurité, estimant que la dégradation de la situation sécuritaire est telle que la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est impuissante à contrecarrer la montée en puissance du terrorisme et qu’elle a besoin, pour cela, du soutien de la communauté internationale.
C’est dire combien la donne impacte notre pays au moment où il s’efforce d’émerger d’une crise profonde qui affecte son économie et pourquoi il importe de contribuer à la tenue de l’élection présidentielle qui permettra de restaurer la stabilité des institutions et la Sécurité nationale.
Source: lakoom