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L’Église catholique plaide pour un retour de Katumbi en RDC

L‘Église catholique congolaise a joint sa voix à celle des partisans de l’opposant Moïse Katumbi pour réclamer son retour en République démocratique du Congo, à moins de 48 heures de la date-butoir du dépôt des candidatures à la présidentielle.

Garante de l’Accord de la saint-Sylvestre qui a permis à la RDC d‘éviter l’embrasement en décembre 2016 – à la fin du deuxième mandat constitutionnel du président Joseph Kabila – l‘Église catholique a demandé à Kinshasa de laisser revenir l’opposant Moïse Katumbi.

“La conférence des évêques du Congo (Cenco) exhorte vivement les autorités congolaises à revenir sur leur décision en laissant notre compatriote Moïse Katumbi entrer au pays et déposer sa candidature comme tous les autres candidats”, écrit la Cenco dans un communiqué publié ce lundi.

Ce lundi, les partisans de l’ex-gouverneur du Katanga et ancien allié du président Kabila ont également haussé le ton dans les rues de Lubumbashi, pour le retour de leur champion.

Vendredi et samedi, M. Katumbi s’est présenté à la frontière zambienne de la République démocratique du Congo où il affirme avoir été empêché de traverser la frontière par les autorités congolaises. Il revenait alors d’un voyage long de deux ans, officiellement pour des raisons médicales. Avant son départ, le riche homme d’affaires passé à l’opposition en 2015, a été accusé dans une affaire de spoliation d’immeuble dont il nie toute responsabilité. Il a été condamné à trois ans de prison.

“Un tel traitement ségrégationniste ne se justifie point et peut inutilement entraîner des conséquences fâcheuses qu’il faut absolument éviter”, ajoute la Cenco. “Un tel refus ressemble, à plusieurs égards, à un déni identitaire, qu’aucune société humaine ne peut tolérer”.

Nationalité à problème

L’Union africaine s’est elle-aussi intéressée ce lundi au processus électoral en cours en RDC. Si l’institution panafricaine n’a pas ouvertement abordé le cas de l’opposant, elle a toutefois appelé à un “scrutin inclusif”.

Les autorités congolaises sont depuis restées bien silencieuses sur ce nouveau remous politique et n’ont livré aucune explication sur leur refus de laisser entrer Moïse Katumbi, accusé depuis quelques mois de détenir la nationalité italienne.

Selon la Constitution de la RDC, en effet, la nationalité congolaise est une et indivisible et ne s’accommode donc d’aucune autre. Pourtant, M. Katumbi aurait, à en croire plusieurs médias dont Jeune Afrique, RFI et Reuters, détenu la nationalité italienne durant 7 ans (soit du 3 octobre 2000 au 13 janvier 2017). Une information jamais confirmée par le principal concerné qui revendique sa nationalité congolaise.

Kinshasa qui rechigne à le croire, exige au prétendant à la prochaine présidentielle une nouvelle demande de nationalité congolaise. Une chose est cependant sûre, les cartes se grillent pour Katumbi qui pourrait ne jamais déposer sa candidature alors que le dépôt des dossiers se referme le 8 août.

africanews

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