A la clôture du délai de dépôt des listes de candidature à l’élection des députés dans le district de Bamako, le 10 octobre dernier, 97 listes de partis, regroupements de partis et des indépendants avaient été enregistrées au Gouvernorat de la capitale. C’est la commune I qui se position en tête avec 26 listes de candidatures, suit respectivement par les commune.
La Commune VI ferme la marche avec seulement 12 listes, contre 26 en 2007. Mais, grande sera la déception de plusieurs candidats après le verdict de la Cour Constitutionnelle, qui est en train de statuer sur les listes pour qualifier celle qui peut l’être et disqualifier celles qui ne seront pas habilitées à compétir.
L’une des raisons de l’invalidation de certaines listes, c’est la transhumance politique. Certains candidats avant la présidentielle de juillet dernier s’étaient élire sur la liste d’un précédent parti avant de quitter avec armes et bagages pour rallier le RPM, le parti du président de la République, dans l’espoir d’être élu député à coup sûr. Ces marchands d’illusion apprendront à leur dépend, qu’il devrait d’abord se décharger de leur fonction de conseiller municipal, obtenu à la souffrance de leur parti d’origine.
Au fait, ils devront d’abord démissionner de leur mandat de conseiller municipale, attendre qu’il soit remplacer à ce poste par un autre militant de se parti. C’est au terme de cette procédure que le Ministère de l’Administration territoriale lui notifiera la possibilité de se présenter à l’’élection législative sur la liste du nouveau parti. Cette procédure, ignorée de nombreux acteurs politiques est l’arme fatale, judicieusement exploitée par leurs adversaires aux dents très aiguisées pour réduire la liste des compétiteurs.
Commune IV : Bougouri Diarra tête de liste de l’UM-RDA
C’est le président de la jeunesse du parti de l’Indépendance, Bougouri Diarra, qui défendra ses couleurs à l’élection législative du 24 novembre prochain. Il conduit une liste propre des héritiers de Modibo Kéïta et Mamadou Konaté. Son colistier est Lamine Kéïta. Il est agent d’Orange-Mali.
Leader très engagé de la jeunesse de la Commune IV, à laquelle, il a tout donné dans le cadre des mouvements de jeunes, sous le coupole du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Mali), Bougouri Diarra ambitionne de prendre la place au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, à l’hémicycle pendant la prochaine mandature de l’Assemblée nationale. Dans cette démarche ascendante, il compte damer le pion au RPM, le parti d’IBK.
Depuis l’élection de celui-ci à la magistrature suprême de notre pays, les tisserands ont tendance à se prendre pour le nombril du jeu politique actuel. Ils manifestent très peu de considération pour leurs alliés, notamment l’UM-RDA, l’ASMA.
Faut-il rappeler que la section RPM de Gao a eu recours à la Police pour se débarrasser manu militari des militants de cette jeune formation politique, au moment de la constitution des listes électorales. Or, les dirigeants de ces formations sont parmi les premiers à croire et à soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéïta, d’abord en 2012 et ensuite 2013.
Source: Tjikan