e premier tour des élections législatives de dimanche au Mali est “un nouveau succès” après la réussite de la présidentielle de juillet-août, a affirmé lundi le chef de la mission d’observation de l’Union européenne, le Belge Louis Michel, en appelant à la mobilisation pour le second tour.
En présentant à Bamako la déclaration préliminaire de l’UE sur ce premier tour, le député européen a tenu à saluer “la réussite de l’organisation du scrutin, notamment en ce qui concerne les conditions logistiques, matérielles et humaines qui ont présidé aux opérations de vote“.
Selon lui, “la journée du scrutin s’est déroulée paisiblement, en dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée, et qui ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité du vote“.
Face à la faible mobilisation constatée dimanche et “même si la nature d’une élection présidentielle est différente de celle d’une élection législative“, M. Michel a exhorté “tous les acteurs de la vie politique à une mobilisation le 15 décembre“, date du second tour. “Dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, c’est un devoir moral“, a souligé l’ancien ministre belge des Affaires étrangères.
La centaine d’observateurs européens qui ont visité 789 bureaux de vote sur 17.983 dans cinq des huit régions du pays, ont évalué positivement les opérations électorales dans 97,6% d’entre eux.
Hormis des incidents provoqués par des indépendantistes Touareg dans le nord du Mali, les élections législatives se sont déroulées dans le calme dimanche dans ce pays, mais sans susciter la même ferveur que la présidentielle de juillet-août, remportée au second tour du 11 août par Ibrahim Boubacar Keïta.
Le soulagement était de mise au lendemain de ce premier tour, les attentats jihadistes tant redoutés n’ayant finalement pas eu lieu.
Quelque 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel, interrompu par le coup d’Etat de mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Plus de dix mois après une intervention armée internationale initiée par la France en janvier pour les traquer, ces groupes continuent d’y mener attaques et attentats. Depuis fin septembre, ils ont tué une dizaine de soldats maliens et tchadiens et des civils.