Le président togolais Faure Gnassingbé a demandé vendredi au président François Hollande de jouer un rôle de « leadership », de « mobiliser la communauté internationale » pour que la Centrafrique, en proie au chaos, « ne tombe pas dans l’oubli ».
Au Conseil de sécurité de l’ONU, le Togo et la France ont « eu des convergences de vue sur pratiquement toutes les questions depuis le Mali (où la France est intervenue militairement) Et j’ai prié le président Hollande de se faire l’avocat de la République Centrafricaine (…) de façon à ce que ce pays ne tombe pas dans l’oubli », a affirmé Faure Gnassingbé, à l’issue d’un entretien avec M. Hollande.
« Si la France ne prend pas le leadership, ne mobilise pas la communauté internationale, nous risquons d’avoir un sanctuaire pour le terrorisme en RCA et cela nous ne pouvons pas l’accepter », a-t-il insisté, soulignant que la France « bien sûr le fera en collaboration avec les pays de la CEEAC » (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) qui a des forces engagées dans ce pays.
Auparavant, François Hollande avait souligné la vigilance de la France concernant la Centrafrique. « Nous faisons très attention, c’est pourquoi l’Onu va être amenée à prendre une nouvelle fois des résolutions pour qu’il n’y ait rien qui puisse créer une situation (dans ce pays) où des religions puissent s’affronter les unes les autres », a-t-il déclaré.
La Centrafrique est livrée à une insécurité généralisée et des violences confessionnelles, depuis le renversement du président François Bozizé le 24 mars par la coalition de la Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute par son chef, Michel Djotodia, investi comme président de transition le 18 août.