En détention au Camp I de la Gendarmerie, l’état de santé du policier putschiste Siriman Fané SG Adjoint du Syndicat de la Police Nationale s’est dégradé ces quelques jours. Il aurait fallu une forte implication de l’honorable Oumar Mariko (son compagnon) qui aurait d’ailleurs demandé en sa qualité de médecin, son extradition pour des soins intenses dans sa clinique. Cela, après plusieurs démarches et interpellations des autorités militaires et politiques à ce sujet .Finalement il fut admis à la clinique mais étant très épuisé et crachant du sang. Il souffrirait d’une maladie pulmonaire aigue.
Après les deux jours d’hospitalisation, les gendarmes chargés de veiller sur le policier détenu ont voulu le ramener au Camp I et se sont heurtés à une opposition non seulement des médecins traitants aussi bien que de l’honorable Amour Mariko lesquels estiment que « le malade n’était pas guéri ». Ces militaires auraient certainement reçu des instructions du juge Karambé ou de la hiérarchie militaire. L’honorable Mariko s’est beaucoup débattu par rapport à cette décision. Jusqu’au Mardi soir le policier Siriman Fanè restait hospitalisé dans cette clinique à Boulkassoumbougou.
Rappelons que l’intéressé était précedement détenu à la maison d’arret de Diolà lors de sa précédente arrestation.
Signalons qu’au même titre que l’adjudant Siméon Keïta et le député Oumar Mariko tous deux pro-putschistes, que le sergent Siriman Fané est lui aussi inculpé pour complicité de meurtre, enlèvement, séquestration, de coups et blessures, et actes de terrorisme. Ces accusations sont consécutives au meurtre de deux étudiants sur le campus universitaire de Badalabougou suivi de nombreuses plaintes. Rien d’étonnant donc que les gendarmes voient en l’acte du député Oumar Mariko, une tentative de soustraction du suspect à la procédure judiciaire. Ils n’ont pas tort en ces temps d’incertitudes. Une chose est cependant sure : le malade semble vraiment mal en point.
TC
SOURCE: La Sentinelle
