La candidature future de Macky Sall à l’élection Présidentielle est un secret de polichinelle. Sinon pourquoi il refuse d’accepter le protocole additionnel de la CEDEAO interdisant le troisième mandat dans l’espace régional ?
Par ailleurs on voit que le Président sénégalais n’a apparemment plus le temps de se mobiliser pour l’Union Africaine, occupé qu’il est dans ses grandes manœuvres pour réorganiser son opposition lui-même. Cela se voit clairement dans ses démarches pour le retour de Karim Wade et de Khalifa Aboubacar Sall.
La manœuvre actuelle semble être le prélude dans un proche avenir à l’incarcération du plus farouche de ses opposants, Ousmane Sonko.
Le Président Sénégalais pense fermement qu’il peut battre dès le premier tour ceux des candidats qu’il s’apprête à remettre en selle, à l’opposé d’un SONKO où la tâche parait plus ardue.
On sait que tous les trois sont susceptibles de le jeter en prison en cas de victoire de l’un ou l’autre, mais la certitude de gagner face Karim Meissa Wade et de Khalifa Aboubacar Sall autorise le Président Macky Sall de planifier leur retour sur la scène mais aussi de troubler le jeu en écartant comme il avait écarté par le passé, et à chaque tournant son opposant le plus populaire à même de le battre.
On est en droit de croire que la CEDEAO suit toutes ces manœuvres, qu’elle perçoit tous les dangers liés à cette évolution. Mais elle ne prendra aucune initiative pour y mettre fin.
Elle accusera demain, les forces politiques et sociales qui se seront opposées à la caricature d’élections qui en sortira comme l’expression de la volonté populaire, parce que cela conviendra certainement à Macron, Ouattara et à Emballo.
S Koné
Source: L’Aube