Pour la non satisfaction de leurs revendications, les travailleurs des impôts ont entamé hier une grève de 72 heurs. Après une visite de terrain dans la matinée, le secrétaire général du syndicat, Dr Ali Ousmane Daou, s’est rejoui devant la presse de la mobilisation des agents.
Hier, peu après 12 heures, le Comité syndical des travailleurs des impôts a organisé un point de presse pour faire l’état de mobilisation des agents à l’occasion de la grève de 72 heures décrétée pour la non satisfaction de leurs revendications. Selon secrétaire général du syndicat, « aucun agent n’a mis pied au travail. Nous venons de visiter tous les contres de Bamako y compris la DGE et la direction générale, il n’y a personne dans ces lieux à part les gardiens et ceux interdits de grever par la loi. Et c’est la même chose sur le reste du territoire national selon nos représentants à travers le pays. La grève en cours a réussi à 100% », s’est félicité Dr Daou.
En rappelant les 13 points de revendications, notamment la gestion du plan de carrière des agents, la répartition des primes, la participation des syndicalistes au briefing, etc., le secrétaire général s’est indigné « du manque de volonté du gouvernement de faire de changer la situation. Aucun des 13 points n’a été accepté par le gouvernement qui n’a fait aucune proposition pour éviter la grève ».
Il a ajouté que la grève, qui court sur trois jours, risque de provoquer un manque à gagner de plusieurs milliards de FCFA rappelant au passage que, l’apport des impôts au budget s’élève cette année à plus de 600 milliards de FCFA et à cette période de l’année, la recette mensuelle peut s’élever à plus de 50 milliards de FCFA. Conscient de l’importance de cette période pour l’économie nationale, Dr Daou a volontairement décidé d’agir maintenant pour obliger l’Etat à traiter « les doléances posées qui sont légitimes ».
Le syndicat menace de poursuivre le mouvement jusqu’à l’obtention de satisfaction.
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur du Renouveau