Au Mali, les fêtes de fin d’année n’ont pas dérogé à la règle. Elles ont été émaillées d’accidents mortels et provoquées beaucoup de blessés. Il faut rappeler que dans les traditions maliennes, les cérémonies du réveillon respectent trois étapes distinctes. En tout premier lieu, c’est un festival d’achalandage autour des poulets et des pintades, comme si c’est la fête des poulets, tellement que les Bamakois se bousculent devant les marchands pour s’approprier le plus gros poulet. Les ventes commencent depuis le matin du 31 décembre jusqu’au matin du 1er janvier. La deuxième étape consiste pour chacun, jeunes, vieux, et enfants à se mouvoir et à faire haro sur les plats copieux préparés. Et dès minuit, on se souhaite les meilleurs vœux tout en admirant le Nouvel An qui démarre.
La dernière étape concerne plutôt la jeunesse filles et garçons, mais aussi, les femmes et hommes d’un certain âge qui s’apprêtent à aller réveillonner dans les boites de nuit, les Night-Clubs, les lieux de concerts, les cinémas et les différents regroupements. Car il faut savoir que le plus souvent les gens cotisent pour fêter le 31.
Évidemment, c’est au cours de cette dernière étape que les motocyclistes les chauffeurs de voitures, bref les engins de toutes sortes circulent à tombeau ouvert provoquant ainsi des accidents aussi nombreux que graves, voire mortels. Plus graves, certaines personnes ne maitrisent pas le Code de la route ou roulent sous l’effet de l’alcool et des stupéfiants. La plupart, ce sont des enfants n’ayant pas l’âge de conduire.
Il faut cependant reconnaitre que les forces de sécurité, policiers, gendarmes, garde nationale et autres prennent des dispositions rigoureuses pour sécuriser la population.
Dans cette optique que les autorités ont interdit les « pétards ».
Tout compte fait, même si les précautions sévères ont été déplorées pour veiller sur les fêtes de fin d’année, on déplore quand même 3 cas de morts contre 74 blessés plus ou moins graves.
Abdoulaye Faman Coulibaly
Source: Le Combat