Pour apaiser les tensions, le réseau Appui au processus électoral au Mali (Apem) a organisé un atelier sur le contentieux devant la Cour constitutionnelle en matière d’élection du président de la République à l’intention des candidats, mandataires et responsables politiques. C’était le jeudi 21 juin 2015 au Grand hôtel de Bamako.
L’ouverture dudit atelier était présidée par le chef de cabinet du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, M. Housseiny Touré, en présence du représentant du maire de la commune III.
Après les mots de bienvenue de celui-ci, le président du réseau Apem, M. Dramane Diarra, a pris la parole pour expliquer le contexte de l’atelier. Selon lui, la maîtrise des modes juridictionnels de contestation des élections est gage d’élections apaisées, transparentes et crédibles. Avant de justifier la tenue de cet atelier qui cadre avec les visions du réseau Apem.
Lesquelles sont d’œuvrer afin que chaque élection enregistre l’implication de tous les acteurs politiques, la participation massive des citoyens au processus électoral, de façon responsable, afin que les résultats soient acceptés par tous et qu’au soir de leur proclamation, le vaincu accepte sa défaite et félicite le vainqueur, un prélude à l’émergence d’une culture démocratique, gage de la pérennité de notre démocratie.
À en croire son président, Dramane Diarra, depuis 22 ans, le réseau Apem accomplit régulièrement cette mission de façon satisfaisante avec l’accompagnement appréciable de nombreux partenaires étrangers comme la Minusma. En effet, poursuit-il, en 22 ans, le réseau Apem a formé, informé, sensibilisé aussi bien des acteurs politiques que des citoyens sur le processus électoral et sur la démocratie.
De son côté, le représentant de la division des Affaires électorales de la Minusma n’a pas caché sa satisfaction. Selon lui, la tenue d’un tel atelier rentre dans le cadre leurs missions au Mali. Il a promis l’accompagnement de sa structure aux différentes parties prenantes pour la bonne tenue des élections au Mali. Quant au chef de cabinet du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, M. Housseiny Touré, il n’en pense pas moins.
Après le cérémonial, les experts en charge des différentes communications ont pris place autour de la table. Les thématiques étaient entre autres : «Le rôle de la Cour constitutionnelle dans l’élection présidentielle» ; «La procédure suivie devant la Cour constitutionnelle en matière de contentieux électoral» ; «La présentation des requêtes (forme et fond) devant la Cour constitutionnelle en matière d’élection du président de la République» ; «Le rôle de la société civile dans les élections crédibles, transparentes, apaisées et acceptables au Mali en 2018».
Ces principaux thèmes ont été expliqués à la vingtaine de participants par Me Kalifa Yaro, avocat au Barreau du Mali, formateur à l’Ecole de Maintien de la paix «Alioune Blondin Bèye ; Me. Kassoum Tapo, avocat, ancien Bâtonnier, ancien ministre et ancien président de la Ceni ; Me. Magatte A. Seye, ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats ; Dramane Diarra, magistrat et président du réseau Apem. Cheick Mohamed Chérif Koné, avocat général près de la Cour suprême et secrétaire à la formation du réseau Apem, avait en charge la modération des débats. Cet atelier aura permis de formuler plusieurs recommandations et procéder à l’adoption du rapport de la session.
Faut-il le rappeler, le réseau Apem a suivi, observé et conseillé lors des phases pré-électorales et électorales durant les huit élections générales de notre pays. Il se donne comme mission de «contribuer au renforcement de la démocratie à travers l’amélioration du cadre d’organisation et de mise en œuvre du processus électoral, la participation responsable de l’ensemble des acteurs de la classe politique, des citoyens par l’éducation, la sensibilisation, l’information, ainsi l’observation électorale».
Ousmane DIAKITE
Le Reporter