Au Mali, le fléau de la corruption est devenu une chanson dont tout le monde fait la promotion. Dans un système et un pays gangrené par ce cancer à une grande échelle, les responsables ne sont pas situées, elles sont même partagées diraient d’autres.
Pour évoquer le phénomène, connaître ses causes, ses conséquences et les mécanismes pour le freiner et l’enrayer, s’est tenue hier 22 Mai 2019 entre 09 h00 et 13 h00, une journée d’échanges sur la corruption au Mali.
Cette journée aurait regroupé le conseil national de la société civile et le procureur de la République du pôle économique, Monsieur Bandjougou Diawara. Les activités de la journée ont porté sur la problématique de la corruption, principalement, au Mali.
Environ une cinquantaine de personnes auraient participé aux débats. Selon les déclarations du président du conseil de la société civile, Boureima Allaye Touré, le Mali serait en retard à cause de la corruption qui gangrène l’élite du pouvoir au Mali.
Quant au conférencier, le procureur Diawara, la justice fait de son mieux en terme de diligence des affaires de corruption. Il aurait expliqué que de la création du pôle économique à nos jours, il aurait traité 76 dossiers sur 362. Bandjougou Diawara a clairement avoué aux participants qu’il lui est difficile d’agir s’agissant de certains cas. Il a expliqué avoir des faiblesses comme pour dire qu’il existerait des « Intouchables » dans cette répression des délinquants financiers.
Le conférencier Diawara aurait demandé aux maliens de rechercher le reste des dossiers auprès des pouvoirs d’ATT et d’IBK : « Dans un pays, pour dénoncer la corruption, il faut passer par le Président de la République, ça ne doit pas être une fierté pour nous. Avec tout le travail qu’il a, il faut que ce soit lui qui dénonce » a déploré le procureur Diawara qui espère voir le procureur compétent directement saisi comme le stipule la loi avec les pièces à conviction.
Il a déploré la façon dont les dossiers sont traités dans un circuit lent et lourd, d’où des années de perdues avant qu’ils n’arrivent chez le procureur, parfois dix (10) ans après. Poursuivant son exposé le procureur le procureur du pôle économique aurait ouvertement indexé et même accusé les acteurs politiques maliens d’être les principaux acteurs et animateurs de la corruption au Mali. Selon lui, chaque régime possède son opérateur économique. Mais il aurait surtout fustigé et regretté les harcèlements des autorités, de la classe politique, de la société civile et des religieux dans la diligence des affaires judiciaires.
Le procureur Bandjougou Diawara dit vouloir garder sous silence des révélations qui risqueraient d’emporter les fondements de la République au Mali. Plus d’une dizaine d’interventions des participants auraient été recensées avec des questions pertinentes sur les fléaux de la corruption. Les travaux des échanges ont pris fin sans incident par la projection de l’état des dossiers d’enquêtes financières au pôle économique par le procureur.
ABC