Bamako abrite du 5 au 10 février 2018 la 5ème session de formation en droit international des droits de l’homme, droit international pénal et droit des réfugiés.
– Une centaine de participants venus de 14 pays prennent part à cette session de formation en Droit International Pénal et Droit international des Droits de l’homme à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. Co organisée par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, la Fondation Réné Cassin et la Division des Droits de l’Homme de la Minusma et le service de la coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France, l’objectif de la session de Bamako est d’ offrir à un large public francophone de la zone sahélo-saharienne, un accès à un enseignement d’excellence dans le domaine du droit international pénal et du droit de l’homme.
Sous le thème « Le procès pénal international », la 5ème session de Bamako va permettre à la famille judiciaire et acteurs de la société civile de renforcer une compréhension commune afin de relever les nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’homme.
Comme l’a souligné, la présidente de la cour constitutionnelle du Mali, Manassa Danioko lors de l’ouverture de la session, le droit tout comme les crimes changent, évoluent donc par ricochet l’application des droits devrait suivre cette évolution.
Rappelant les insuffisances et les défis auxquels la justice malienne est confrontée, Me Soyata Maïga, la représentante de la Commission africaine de Droit de l’Homme, a attiré l’attention sur l’importance de la réparation des dommages chez les victimes. ‘ Le Mali traverse une période difficile, sans le droit au centre des discutions, le retour de la paix serait difficile’ a-t-elle souligné pour faire appel à un travail de synergie.
Elle est rejoint dans sa pensée par le conférencier de la session, le Pr Sébastien Touzé, directeur de la Fondation Réné Cassin dont le discours a porté sur le lien étroit entre la justice et la paix. Faisant l’historique la justice internationale, il a ébauché les limites des interventions du droit international pour signifier la nécessité de conjuguer les efforts pour l’ effectivité des droits de l’homme et de la justice à l’ échelle mondial.
Indiquant que la présente session était en parfaite phase avec l’actualité du Mali marquée par les attaques, crimes et présence de bandits armés, le ministre des Droits de l’Homme, Me Kadidia Coulibaly Sangaré, a réaffirmé la disponibilité des Hautes autorités à accompagner la justice de manière efficiente.
Khadydiatou SANOGO
La rédaction