Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a reçu en audience mardi, dans l’après-midi, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou et les présidents des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel, a constaté l’AMAP.
Maman Sambo Sidikou, à sa sortie d’audience, a expliqué qu’il était venu rendre compte au président malien de ce qui est fait au niveau du secrétariat permanent du G5 Sahel. Concernant les infrastructures, il a indiqué avoir expliqué au président qu’il a été trouvé avec les Fonds arabes, des formules pour le financement des routes dans chacun des cinq pays. « En ce qui concerne le Mali, il y a la route Sandaré-Nioro pour lequel, il a été dégagé 58 millions de dollars (29 milliards de Fcfa) et la même chose pour les quatre pays », a-t-il ajouté, précisant qu’il a aussi discuté avec le chef de l’Etat de l’accès à l’eau.
Maman Sidikou a souligné que la dimension sécuritaire pose problème parce qu’il y a eu du retard dans la livraison de matériels qui avait été promis. Cependant, il a assuré que les « choses bougent maintenant ». Aussi, il a annoncé que les chefs d’Etat membres de la Cedeao ont décidé récemment d’organiser un sommet consacré à la lutte contre le terrorisme dans notre environnement, le 14 septembre prochain.
D’après lui, « ce sera un sommet élargi aux pays qui sont avec nous et qui ne sont pas de la Cedeao comme la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun et nous allons essayer de dégager une stratégie beaucoup plus africaine pour la lutte contre le fléau du terrorisme ». Selon le secrétaire permanent, les pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Benin et le Togo sont parties prenantes de tout ce qui nous arrive car ils sont aussi menacés. « Nous avons évoqué ces questions et j’ai écouté les analyses du président de la République et pris bonne note », a indiqué Maman Sidikou, qui a également expliqué au président Kéita qu’il y a une stratégie de communication du G5 Sahel en gestation. Et, il souhaiterait que tous les pays du G5 Sahel prennent part à sa conception et sa mise en œuvre.
Enfin, il dira qu’ils attendent les grands rendez-vous y compris l’investiture du nouveau président mauritanien où les chefs d’Etat vont se retrouver et se concerter pour donner davantage d’orientations sur les postes importants du combat contre le terrorisme et pour le développement de la région.
A la suite du secrétaire permanent du G5 Sahel, le président de la République a reçu les présidents des Chambres de commerce et d’industrie de l’espace. La délégation était composée de Ahmed Babe Ould Eleya, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de la Mauritanie, de Youssouf Bathily, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, de Djadah Abdoulaye, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger, de El Hadj Boureima Nana, 2è vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et de Amir Adoudou Artine, président de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat du Tchad.
A leur sortie d’audience, Ahmed Babe Ould Eleya a, au nom de ses pairs, précisé qu’ils ont été reçus par le président de la République dans le cadre d’un plaidoyer qu’ils mènent auprès des présidents du G5 Sahel. Selon lui, les présidents des Chambres de commerce et d’industrie du G5 Sahel ont créé en 2018, l’Union des chambres du G5 Sahel. « Étant une nouvelle création, dit-il, ils ont donc décidé de faire un plaidoyer pour qu’elle soit admise au sein du G5 Sahel parmi les organes permanents ».
Selon Ahmed Babe Ould Eleya, le président Kéita les a assurés de son soutien et de celui du Mali pour cette cause extrêmement importante pour notre espace. D’après lui, les présidents ont créé le G5 Sahel dans sa dimension politique et militaire. « Nous, Chambres de commerce et du secteur privé, voulons bien les accompagner dans le cadre économique que nous jugeons très important pour la sécurité de notre espace surtout en matière d’emploi et d’intégration », a-t-il déclaré, précisant qu’en plus de l’aile politique, militaire et des finances, ils souhaitent que l’aile économique voit le jour lors du prochain sommet du G5 Sahel.
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Source: AMAP