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Le président de la plateforme ‘’ les forces nouvelles’’, Mahamane Mariko l’a déclaré: » La fin du régime ne saurait être une fin en soi »

Suite à la démission du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, mardi 18 août dernier, des regroupements politiques et des mouvements associatifs de la Société civile se sont rassemblés autour d’une plateforme dénommée  » Les Forces Nouvelles « . L’objet de ce front est d’apporter un éclairage sur la situation sociopolitique dans notre pays afin de veiller et de participer au changement du système pour un nouveau Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue, hier mercredi 26 août, à la Maison de la presse.

 

Cette Plateforme dite  »les Forces Nouvelles  » dirigée par le président du parti de la Convention des Réformes pour l’Alternance et la Justice (CRAJ-Faso Nyeta), Mahamane Mariko, se veut un moteur du changement profond et structurel. Mais, il doit déboucher sur la mise en place d’un nouveau système de gouvernance en phase avec le peuple, selon la plateforme.

C’est pourquoi le président de cette plateforme a indiqué que les  » Forces Nouvelles  » s’engagent à soutenir la transition générationnelle qui doit permettre à des responsables plus jeunes mais compétents et patriotes de prendre en main la destinée du Mali et de le conduire sur un nouveau sentier.

» Nous sommes en train de vivre un tournant décisif dans la vie sociopolitique de notre nation, depuis le 18 aout 2020, avec la démission du président IBK et de son régime, consacrant ainsi la mise en place du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) « , a indiqué Mahamane Mariko. Avant d’expliquer que ce tournant devient, cependant, un moment de grandes inquiétudes et de grands questionnements pour notre pays.

Pour l’ancien Secrétaire général du Bureau de Coordination de l’AEEM, la période de transition doit être surtout un moment porteur d’opportunités, de refondation pour la République, un moment porteur d’espoir, d’amélioration des conditions de vie d’un Peuple durement éprouvé par de nombreuses années de turpitudes et de violences et enfin un moment de concorde et de paix pour le Mali.

» La création du CNSP doit consacrer la fin d’un système de gouvernance décrié pour ses déviances, pour ouvrir la voie à l’édification  » d’un Mali de justice, d’un Mali plus fort, d’un Mali réconcilié avec lui-même… « , a-t-il martelé.

Soulignant qu’aujourd’hui, le pays est à la croisée des chemins, le président de la Plateforme a soutenu que ces moments doivent aussi être indispensables pour contribuer à la stabilisation sécuritaire de la zone sahélienne.

Par ailleurs, il a déclaré que  » la fin du régime à laquelle nous avons assisté ne saurait être une fin en soi. Le régime déchu n’aura été que le visage caricatural du système de gouvernance éloigné des idéaux de la révolution de 1991, pour confisquer les fruits de cette révolution au profit d’une caste de politiciens et d’affairistes sans scrupule « .

Et de constater que ce processus de dégénérescence a été opéré par une certaine élite politique, de fonctionnaires d’Etat et de certaines catégories d’opérateurs économiques affairistes qui y ont trouvé leur bonheur.

Aussi, le conférencier a expliqué que ce système a déstabilisé la société malienne en créant en son sein de nombreuses lignes de fracture.  » Fondé sur l’impunité, protégeant la caste de ceux qui en bénéficient, ce système a divisé le peuple malien pour mieux régner sur lui « , a dénoncé Mahamane Mariko, avant de renchérir qu’  » il (le système) a divisé le peuple malien pour mieux exploiter une fragilité économique qu’il a entretenu pour le garder sous son contrôle « .

L’orateur du jour, a aussi souhaité, qu’aujourd’hui, le combat qu’il convient de mener pendant la période qui s’ouvre devant nous, soit le rassemblement des maliens dans la réconciliation basée sur la justice.

A cet égard, estime-t-il, les Forces Nouvelles doivent s’engager, comme une composante de la société civile et politique, à accompagner la révolution systémique profonde, qui doit advenir comme résultant de tous les événements tragiques que le pays traverse depuis plusieurs années. Le président de la Plateforme de conclure que  » la finalité de cette transition ne saurait se résumer à organiser des élections, mais elle doit jeter les bases d’un nouvel ordre politique au Mali « .

Daoud SANGARE

Source : l’Indépendant

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