Anticipant sur les législatives d’hier dimanche, le Premier ministre a promis « de bonnes conditions d’élection » dans un entretien accordé à notre confrère de France Info, Jean LEYMARIE, 48h avant la tenue du scrutin dont le second tour est programmé pour le 15 décembre 2013.
Répondant aux questions de Jean LEYMARIE à la faveur d’une journée spéciale sur France Info, Oumar Tatam LY a promis que les élections allaient « bien se dérouler », se montrant même rassurant quant aux conditions de sécurité au Mali en général.
« Le vote pourra avoir lieu «normalement» dans tout le pays, y compris dans le nord, malgré les menaces d’attentat », a témoigné notre confrère, Jean LEYMARIE, qui a relancé notre Premier ministre sur les attaques des djihadistes.
« La menace est toujours là, mais des coups sont portés aux terroristes », a concédé Le chef de gouvernement à Jean LEYMARIE.
En ce qui concerne l’assassinat de nos deux collègues de RFI (NDLR, Ghislaine DUPONT et Claude VERLON), Oumar Tatam LY soutient sur les antennes de France Info que l’enquête « progresse» et que la coopération avec la France « permet d’avancer vite » en dépit du fait que la force Serval (NDLR, le nom de code de l’armée française dont l’intervention a permis, le 11 janvier 2013, de stopper l’avancée des groupes djihadistes vers le Sud du pays) a commencé à diminuer son contingent.
C’est «normal» que Serval diminue son contingent, s’est-il montré compréhensif au micro de notre confrère de France Info, tout en plaidant pour un «ajustement» en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain.
Car notre chef de gouvernement, comme le rapporte le journaliste de France Info, ne voudrait pas que les djihadistes « reprennent du terrain à la faveur du retrait français ».
En dernier ressort, selon Jean LEYMARIE, Oumar Tatam LY dit être « très optimiste » sur l’avenir du Mali, affirmant qu’il y a « un chemin vers la paix », tout en balayant toute partition du pays.
«Jamais», martèle-t-il avec force, reprenant à son compte l’affirmation du président IBK lui-même : pas question d’indépendance, ni de fédéralisme, encore moins d’autonomie.
« Il n’y aura ni indépendance, ni fédéralisme, encore moins une quelconque autonomie », a mis au point IBK qui recevait à Koulouba, le 17 septembre 2013, une délégation des groupes armés venus lui présenter les conclusions d’une « préconcertation » dont les travaux avaient débuté le 15 septembre.
« Tout est négociable sauf l’autonomie des régions du Nord », a martelé IBK à cette occasion, se montrant néanmoins très ouvert à une décentralisation très poussée, sans exclure une nouvelle forme de « régionalisation » qui allie tradition et modernité de façon harmonieuse et complémentaire, au bénéfice exclusif des collectivités de base.
Pour rappel, les Maliens étaient aux urnes, hier dimanche, pour élire les 147 députés de l’Assemblée nationale dont le mandat en cours a expiré depuis le 10 août 2012, mais qui a été prolongé après le coup d’État militaire du 22 mars 2012 par le CNRDRE sous la houlette du capitaine Amadou Haya SANOGO devenu général 4 étoiles de l’armée malienne juste avant la fin du pouvoir de transition dont il était le véritable chef en coulisse.
En tout cas, l’enjeu principal de ces législatives, dont le second tour est prévu pour le 15 décembre 2013, vise à conforter le pouvoir du président IBK, investi le 4 septembre 2013, en lui permettant de s’adosser à une majorité parlementaire « claire et nette » à l’Assemblée nationale face à son challenger au second tour, Soumaïla CISSE, candidat à la députation dans la circonscription électorale de Niafunké sous la bannière du parti URD.
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD
Source: Info-matin