Le Premier ministre japonais Shinzo Abe commence, ce jeudi 9 janvier, une tournée en Afrique, tenant ainsi une promesse faite en juin dernier lors du sommet Japon-Afrique, qui avait réuni à Yokohama une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains. Shinzo Abe se rend au Mozambique, en Côte d’Ivoire, en Ethiopie ainsi qu’à Oman. C’est la première fois qu’un chef de gouvernement japonais se déplace en Afrique depuis huit ans, dans un contexte de compétition accrue avec la Chine sur ce continent.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe veut convaincre ses hôtes africains que le Japon peut mener une politique d’aide au développement de l’Afrique plus équilibrée, plus soucieuse des intérêts de ce continent que son grand rival chinois, qui est plus intéressé, lui, à exploiter ses ressources naturelles.
Shinzo Abe est persuadé que la prospérité future du Japon dépendra de plus en plus de celle de l’Afrique. En juin 2012, lors de la cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique, la Ticad, le Japon avait annoncé une aide publique de près de onze milliards d’euros sur cinq ans pour l’Afrique.
Autoroutes au Mozambique, géothermie en Ethiopie
Shinzo Abe doit annoncer au Mozambique un prêt de 423 millions d’euros pour la construction d’autoroutes. En Ethiopie, le Japon financera la réalisation d’une centrale géothermique.
Le chef du gouvernement japonais est accompagné d’une cinquantaine de grands patrons. « L’Afrique sera vers le milieu du XXIe siècle au cœur du développement. Alors si nous n’y investissons pas maintenant, qui le fera ? », leur a-t-il dit. Une chose est sûre, le Japon ne laissera pas à la Chine le monopole du développement de l’Afrique.
rfi