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Le Premier ministre face au CNT : Le PAG passe sans grande surprise

Après la présentation du Programme d’actions du gouvernement (PAG), le vendredi 30 juillet dernier, le Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga, était de nouveau hier lundi, devant le Conseil national de la Transition (CNT), pour défendre son PAG, censé être sa principale boussole pour la réussite de la transition en cours, car prenant en compte les principales préoccupations des Maliens.

 

Au moment où nous mettions sous presse, les débats étaient encore en cours. Mais, sans grande surprise, il faut s’attendre au plébiscite du PAG par le CNT, majoritairement constitué de militaires au pouvoir depuis le 18 août 2020 et alliés notamment les membres du M5-RPF, dont l’ex président du Comité stratégique n’est autre que l’actuel locateur de la Primature.

C’est après trois heures de questionnement des membres du Conseil national de la transition que le chef du gouvernement Dr. Choguel Kokalla Maïga a pris la parole, pour donner plus de détails sur le Plan d’action gouvernemental qu’il souhaite mener avec son équipe.

Il faut rappeler que ce Plan d’action du gouvernement est bâti autour de 4 axes majeurs notamment le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Et est décliné en 9 objectifs assortis d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre avec un coût estimatif de 2 050 063 000 000 de FCFA.

De la sécurité, notamment la sécurisation et le retour de l’administration dans les régions du Nord et du Centre à l’Organe unique des élections, les reformes constitutionnelles, en passant par la crise scolaire et la lutte contre la corruption et l’impunité, les membres du CNT ont exprimé toutes leurs préoccupations devant le Premier ministre.

La création de la police territoriale, la refondation de l’Etat, les Assises nationales et la relecture intelligente de l’accord d’Alger annoncée par le Premier ministre ont été des questions soulevées au cours de ce débat.

Aussi comment mobiliser cette manne financière de plus 2050 milliards, pour la mise en œuvre du PAG ?

Concernant la mise en place de l’Organe unique de gestion des élections, le PM a réitéré sa position sur son importance.

Pour Dr.Choguel Kokalla Maïga, la réforme du système institutionnel d’organisation au Mali s’impose comme une évidence : « cela après plusieurs constats : d’abord l’échec des pluralités des organes intervenant dans les élections. Aussi l’organe unique de gestion des élections est une demande unanime de la classe politique », a-t-il justifié

En effet, le Premier ministre estime que cette période transitoire reste le moment le plus opportun pour sa mise en place, compte-tenu des calendriers des présidents issus des urnes.

Pour cela, il en veut pour preuve : « pendant 20 ans, on demande l’Organe unique, mais une fois qu’un parti politique ou un groupe de partis accèdent au pouvoir, ils attendent la fin de leur mandat pour le faire. Et c’est pourquoi nous sommes convaincus que c’est le gouvernement de Transition qui doit le mettre en place une bonne fois pour toute », dira le Premier ministre.

A son avis, l’organe unique permettra de minimiser les contestations postélectorales et réduire considérablement le coût des élections.

A la question de savoir la nécessité d’une nouvelle assise nationale, avec des recommandations du Dialogue national inclusif et autres foras, le Premier ministre justifie :

« Notre pays a toujours privilégié le dialogue pour trouver des solutions à ses préoccupations. Aujourd’hui, les citoyens ont perdu confiance au système actuel de gestion et d’administration. Il faut redonner la parole au peuple pour confirmer les choix définitifs sur les réformes proposées et non appliquées lors des foras précédents » Et d’ajouter que les résolutions assorties de ces assises seront exécutoires

Au cours de ce débat de fond, le chef du gouvernement a également rappelé aux membres du CNT et à l’ensemble de ses compatriotes que la défense de l’intégrité territoriale incombe d’abord aux maliens, malgré la présence des partenaires étrangers.

« Pour la défense du territoire, il faut ne pas se tromper, il faut compter d’abord sur nous-mêmes, si les amis sont à coté de c’est une bonne chose » a-t-il rappelé.

La réforme constitutionnelle

« La Constitution est au service du peuple et non le contraire. Si aux sorties des Assises nationales, les Maliens décident qu’ils veulent une nouvelle Constitution, personne ne pourra s’opposer à eux, parce que personne n’a ni la légitimité, ni la crédibilité pour leur dire non.  C’est là que les Maliens décideront de leur destin pour l’avenir », a affirmé le Premier ministre.

Sur la question de financement de ce plan d’actions gouvernemental, Dr. Choguel Kokalla Maïga, annonce qu’il sera financé en quasi-totalité sur le budget nationale 2020-2021.

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