Pour le porte-parole Adama Fomba lors des travaux de conciliation, les conciliateurs ont fait deux propositions au gouvernement. Il s’agit, dans un premier temps de donner au moins trois mois de salaires aux enseignants au titre de l’année 2019, d’accorder l’indice plafond 1 100 en 2020 et l’indice plafond 1 200 en 2021 et de discuter en 2021 de la prise en charge de l’article 39 en temps réel.
La deuxième proposition était d’accepter de prendre en charge le différentiel de l’application de l’article 39 sous forme de primes et d’indemnités.
» La partie gouvernementale a souligné que cette proposition s’inscrit dans l’application de l’article 39. De ce fait, elle a estimé qu’elle n’est pas supportable « , a-t-il dit.
Pour lui, le gouvernement est dans la dynamique de ramener les enseignants de façon subtile dans le statut général et de leur faire perdre les acquis syndicaux datant de 2018. Il l’explique par les propositions faites par le gouvernement lors des négociations. » Le gouvernement nous propose l’octroi d’un indice plafond de 1100 en 2020 et de 1200 en 2021. Ce qui fait une augmentation de 3,77% « , a-t-il expliqué. Et d’ajouter: » Nous demandons au gouvernement d’appliquer l’article 39 sur la grille annexée à notre statut conformément au 20% en 2019 et aux 9% en 2021 « .
En outre, les conciliateurs ont aussi demandé aux syndicats d’aller prier leur base afin d’accepter la proposition de la partie gouvernementale.
Pour Sambou Diadié Fofana, un membre de la synergie, lors de leur rencontre avec Ousmane Chérif Madani Haïdara, lundi dernier, celui-ci a fait savoir que le Premier ministre est prêt à appliquer la loi mais demande aux enseignants de céder les rappels. » Nous avons expliqué clairement au président du Haut conseil islamique que depuis novembre, lors des négociations, le gouvernement n’a jamais parlé de l’application de l’article 39 « , a-t-il fait savoir.
Le Secrétaire général du syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités, Ousmane Almoud a salué les différentes centrales syndicales pour leur soutien. » Depuis le début de notre mouvement nos différentes centrales nous ont envoyé des correspondances pour manifester leur soutien. Il faut que les enseignants sachent qu’aucune autre corporation ne peut faire cette lutte à leur place « , a-t-il laissé entendre.
Abdoul DEMBELE
Source : l’Indépendant