Covid 2019 oblige, le masque entre peu à peu dans la culture des Maliens en chassant certains gestes en passe d’être relégués comme les poignées de mains, les accolades, entre autres. Mais la nouvelle tradition en plein essor découle-t-elle de la seule nécessité de prévenir le virus ? C’est selon.
Puisqu’il rend méconnaissables les plus proches connaissances, le masque devient aussi un refuge pour une certaine catégorie de citoyens qui vivent constamment dans l’ombre, tant ils sont souvent contraints de passer inaperçus dans la société à cause de leurs comportements. En tirent leur compte, en clair, les nombreux truands insolvables – dont l’existence a souvent consisté à se cacher à leurs victimes, le plus souvent des créanciers. Seulement voilà : avec un usage aussi subversif d’un outil de protection, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger également sur une utilisation à des fins criminelles ?
Source: Le Témoin